Contexte : Le conflit en Israël pourrait maintenir l’inflation à un niveau élevé pendant un certain temps.

• En raison des tensions militaires, les prix du pétrole ont grimpé.
  • Un baril de Brent se négocie pour le moment à plus de 91 dollars. Le 6 octobre – le jour précédant l’attaque du Hamas sur Israël – le prix oscillait autour de 85 dollars le baril.
  • Durant cette même période, le prix d’un baril de WTI est passé d’environ 82 dollars à 88 dollars.

• La hausse des prix du pétrole est un facteur majeur de l’inflation. En effet, les producteurs voient notamment leurs coûts énergétiques et de transport augmenter. Ils répercutent ces coûts supplémentaires sur le consommateur final. Les consommateurs voient également les prix à la pompe augmenter.

Impact du conflit en Israël sur les taux d’intérêt

Conséquences : La hausse des prix nous affecte aussi d’une autre manière dans notre portefeuille. Une inflation persistante oblige la Banque Centrale Européenne (BCE) à augmenter les taux d’intérêt ou à les maintenir à un niveau élevé plus longtemps que prévu. Christine Lagarde, présidente de cette institution monétaire, a récemment déclaré qu’elle et son équipe suivaient de près la situation.

• Un taux de la BCE plus élevé est une bonne nouvelle pour les épargnants. Les banques ont ainsi plus de marges pour offrir un bonus à leurs épargnants. Cependant, toutes les institutions financières ne réajustent pas les taux au même rythme. Par exemple, Belfius est actuellement la seule parmi les quatre grandes banques à avoir annoncé des taux d’épargne plus élevés. Une décision qui faisait suite à celle de la BCE de relever son taux directeur à 4% en septembre, le niveau le plus élevé jamais atteint.

• Les emprunteurs voient quant à eux leur endettement augmenter. Les prêteurs profitent de la hausse des taux pour augmenter le coût de leurs prêts. Prenons l’exemple du prêt immobilier. Le taux d’un prêt fixe d’une durée de 20 ans et d’une quotité (rapport entre le montant emprunté et la valeur actuelle d’un logement) supérieure à 80% est passé de 1% à 3,63% depuis début 2022, selon le baromètre des taux d’Immotheker. C’est presque le quadruple.

• L’augmentation des taux est également une mauvaise nouvelle pour les investisseurs en actions. Investir dans des actifs à rendement fixe, comme les obligations, devient plus rentable, mettant ainsi les cours des actions sous pression.

Impact potentiel sur le taux de change

Les marchés financiers se préparent à une escalade du conflit entre Israël et le Hamas. Hier soir, le bombardement d’un hôpital à Gaza a fait monter la nervosité encore d’un cran, même si on ne connait toujours par l’origine du tir.

• Dans une telle situation, les investisseurs pourraient se tourner vers le dollar pour plus de sécurité, renforçant ainsi la valeur du greenback. « La situation géopolitique pourrait favoriser des devises comme le dollar, le franc suisse et le yen, car certains investisseurs intègrent un risque accru que le conflit s’étende à d’autres régions », selon une analyse d’ING.

• Pour les consommateurs européens, cela signifie que les produits américains deviennent plus chers. De même, ceux qui voyagent aux États-Unis devront payer plus si le taux de change du dollar augmente.

• Si vous achetez des actions américaines, en bourse, elles deviendront aussi plus chères.

• Une appréciation du dollar a cependant un impact positif sur la compétitivité des entreprises européennes. Leurs coûts baissent par rapport à leurs concurrents hors de la zone euro. Les entreprises européennes obtiennent ainsi un avantage concurrentiel. Cela est particulièrement vrai pour les entreprises industrielles qui exportent beaucoup, comme l’industrie automobile.

BL