Principaux renseignements
- Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a mis fin au contrat de 100 millions de dollars canadiens avec la société d’Internet par satellite Starlink en raison des droits de douane américains sur les produits canadiens.
- Le Canada est prêt à riposter contre les tarifs douaniers américains, le Québec, la Colombie-Britannique et le Nouveau-Brunswick ayant annoncé leur intention de réévaluer les contrats conclus avec des entreprises américaines.
- Le Canada a alloué 1,3 milliard de dollars canadiens à l’amélioration des mesures de sécurité aux frontières, y compris le renforcement de la surveillance.
Décision
Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a annoncé que sa province ne conclura plus de contrats avec des entreprises américaines tant que les États-Unis ne lèveront pas les droits de douane imposés par le président Donald Trump sur les produits canadiens. Ford a insisté sur cette position en déclarant que son gouvernement mettrait fin à leur contrat de 100 millions de dollars canadiens avec la société d’internet par satellite Starlink d’Elon Musk. Il a fermement affirmé que l’Ontario ne ferait pas d’affaires avec des entités visant à nuire à leur économie.
Tensions commerciales
La décision de Ford découle d’une récente escalade des tensions commerciales entre le Canada et les États-Unis. Trump et le premier ministre canadien Justin Trudeau ont discuté de la taxe à l’importation de 25 pour cent sur les produits canadiens mise en place par Trump au cours du week-end. Bien que Trump ait qualifié la conversation de « bonne », il a maintenu que le Canada est un partenaire commercial difficile et que les États-Unis ne peuvent pas se laisser faire.
Préoccupations
Le président a invoqué diverses raisons pour imposer des tarifs douaniers au Canada, notamment des préoccupations en matière de sécurité frontalière, des déficits commerciaux et l’incapacité perçue du Canada à atteindre les objectifs de dépenses de défense de l’OTAN. Trump a l’intention d’imposer également un tarif douanier de 10 pour cent sur les marchandises en provenance de Chine. En réponse, Trudeau a promis des tarifs de rétorsion s’élevant à 30 milliards de dollars canadiens cette semaine, et à 125 milliards de dollars canadiens supplémentaires dans 21 jours, pour un total de 155 milliards de dollars canadiens.
Pressions internationales
Ford a fait écho au sentiment de Trudeau, déclarant que le Canada est prêt à riposter contre les tarifs douaniers américains et à remporter le litige. Il a particulièrement ciblé Starlink en raison de leur partenariat avec le gouvernement de l’Ontario, qui a lancé en novembre un programme offrant un accès Internet haut débit par satellite à 15 000 foyers et entreprises mal desservis. Musk, PDG de SpaceX (la société mère de Starlink), est connu pour être un allié de Trump.
Développements internationaux
Ford s’est dit convaincu que l’Ontario dispose d’un dossier juridique solide si Starlink conteste la résiliation de son contrat, bien qu’il soit prêt à accepter des pénalités potentielles. Il a souligné la position de principe qui sous-tend cette décision. Cette décision s’aligne sur des mesures similaires prises par d’autres provinces canadiennes. Le Québec, la Colombie-Britannique et le Nouveau-Brunswick ont annoncé leur intention de retirer les boissons alcoolisées américaines des rayons des magasins d’alcool provinciaux et de réévaluer les contrats avec les entreprises américaines.
Conclusion
Alors que la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a obtenu un délai d’un mois sur les tarifs douaniers imposés aux importations en provenance du Mexique après avoir accepté de déployer des troupes supplémentaires de la Garde nationale à la frontière, les responsables canadiens restent sceptiques quant à l’obtention d’un sursis similaire. Trump soutient que les tarifs douaniers sont nécessaires pour protéger les Américains de l’immigration illégale et du trafic de drogue, y compris le fentanyl. Il prétend que les gangs mexicains exploitent des laboratoires de fentanyl au Canada, une affirmation réfutée par Trudeau qui a déclaré que moins de 1 pour cent du fentanyl entrant aux États-Unis provenait du Canada.
Le Canada a alloué 1,3 milliard de dollars canadiens à l’amélioration des mesures de sécurité aux frontières, y compris le renforcement de la surveillance. Les premiers ministres canadiens doivent se rendre à Washington DC pour faire pression contre les droits de douane et participer à une réunion avec les gouverneurs des États américains.
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