Si davantage d’investisseurs institutionnels commencent à adopter le bitcoin, la valeur du prix de la cryptomonnaie la plus populaire au monde pourrait presque doubler pour atteindre 75 000 dollars cette année. C’est l’avis de Guido Buehler, PDG de la cryptobanque suisse Seba.

« Nous pensons que le prix va augmenter », a laissé entendre Guido Buehler mercredi sur la chaîne économique CNBC. Il était invité à la conférence Crypto Finance dans la station d’hiver à la mode de Sankt Moritz, en Suisse.

« Nos modèles d’évaluation internes indiquent un prix se situant actuellement entre 50 000 et 75 000 dollars », a déclaré M. Buehler. « Je suis presque sûr que nous allons voir ce niveau. La question est toujours le timing. »

Argent institutionnel

M. Buehler pense que l’arrivée d’investisseurs institutionnels contribuera à faire grimper le prix du bitcoin en 2022.

« L’argent institutionnel est susceptible de faire monter le prix », a-t-il fait écho. « Nous fonctionnons comme une banque entièrement réglementée. Nous avons des pools d’actifs qui cherchent le bon moment pour investir. »

Buehler a également déclaré qu’avant que Seba Bank ne demande l’approbation des autorités réglementaires, son équipe a examiné la technologie qui alimente les cryptomonnaies et a conclu qu’elle allait « redéfinir la finance ».

Au plus bas depuis cinq mois

Après avoir atteint un record de 69 000 dollars en novembre dernier, le bitcoin a vu sa valeur s’effondrer ces derniers mois. Lundi, le prix a brièvement chuté sous les 40 000 dollars, ce qui signifie que l’actif numérique se trouve à un point bas jamais atteint depuis cinq mois.

« La chute des prix cette semaine est due à la hausse des rendements des obligations du Trésor – et à la perspective d’une augmentation des taux d’intérêt de la Fed – qui a incité les investisseurs à se défaire de leurs positions dans des actifs risqués et axés sur la croissance », écrit CNBC.

À la question de savoir si le bitcoin va retourner aux niveaux records de l’année dernière, M. Buehler a répondu qu’il « le pense ». Mais il a également souligné que la volatilité restera élevée.