Principaux renseignements
- L’Azerbaïdjan entend tripler ses exportations de gaz naturel vers l’Europe dans les années à venir.
- Le président Ilham Aliyev a dévoilé des plans visant à augmenter la production de gaz dans le champ d’Absheron de 1,5 milliard de mètres cubes à 5 milliards de mètres cubes par an.
- Les banques européennes hésitent à financer des projets de combustibles fossiles dans le pays en raison d’obstacles financiers et de la dépendance de l’UE à l’égard du gaz russe.
L’Azerbaïdjan a l’intention d’augmenter considérablement ses exportations de gaz naturel vers l’Europe dans les années à venir. Le président Ilham Aliyev a dévoilé des plans visant à tripler la production de gaz dans le champ d’Absheron, la faisant passer de 1,5 milliard de mètres cubes à 5 milliards de mètres cubes par an. Cette expansion s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus vaste visant à accélérer l’extraction globale de gaz, y compris le début prévu de l’exploitation du gaz profond du champ Azeri-Chirag-Gunashli en 2025.
Actuellement, douze pays européens achètent du gaz azerbaïdjanais, ce qui représente une augmentation significative par rapport aux quatre pays qui l’ont acheté en 2022. Des négociations sont en cours avec plusieurs autres pays géographiquement proches des acheteurs actuels, et M. Aliyev s’est dit convaincu que ces nouveaux partenariats se concrétiseront au cours des prochaines années. Il a souligné la croissance substantielle des réserves de gaz de l’Azerbaïdjan, même s’il s’est abstenu de donner un chiffre précis.
La production future
Le champ Azeri-Chirag-Gunashli, exploité par BP pour le compte d’un consortium international connu sous le nom d’Azerbaijan International Operating Company, revêt une importance particulière pour la production future de gaz de l’Azerbaïdjan. Ce champ pétrolifère tentaculaire, situé à environ 100 kilomètres au sud-est de Bakou dans la mer Caspienne, devrait produire ses premières réserves de gaz en profondeur en 2025.
Avec Absheron et Azeri-Chirag-Gunashli, le gisement de Shah Deniz, pierre angulaire de la route d’approvisionnement en gaz naturel reliant les régions de la Caspienne et du Moyen-Orient à l’Europe, restera une source essentielle pour les exportations de l’Azerbaïdjan. Bien que l’UE compte sur le gaz azerbaïdjanais pour combler sa pénurie d’énergie, les obstacles financiers constituent un défi.
Défis financiers et dépendance à l’égard du gaz russe
Les banques européennes, tout en demandant à l’Azerbaïdjan d’augmenter ses livraisons de gaz, hésitent en même temps à financer des projets de combustibles fossiles dans le pays. M. Aliyev a souligné cette contradiction en déclarant que l’UE doit engager des consultations plus approfondies avec l’Azerbaïdjan si elle veut réduire sa dépendance à l’égard du gaz russe. Il a affirmé que si l’Azerbaïdjan remplit ses engagements, l’UE doit également prendre des mesures proactives.
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