Donald Trump, ‘escroc’ et ‘narcissique ultime’, Xi Jinping, et son ‘nouveau type de système autoritaire’, Narendra Modi, qui veut ‘créer un Etat nationaliste hindou’… George Soros n’a pas épargné grand monde dans son discours annuel à Davos, jeudi.
Le milliardaire américain George Soros a annoncé son intention d’investir un milliard de dollars dans un projet de réseau d’universités dont le but sera de mobiliser contre les ‘dictateurs actuels et en devenir’. Toutes les universités du monde pourront y participer, a-t-il précisé. Le réseau doit permettre d’atteindre ‘des endroits en manque d’éducation de qualité et des populations négligées.’
Le réchauffement climatique figurera également au sommet des priorités de ce projet appelé Open Society University Network. ‘La survie des sociétés ouvertes est menacée et nous faisons face à une crise encore plus grande: le changement climatique’, a-t-il dit lors du dîner qu’il donne chaque année en marge du Forum économique mondial de Davos.
Ce projet est ‘le plus important de ma vie’, a encore déclaré l’homme de 89 ans.
‘Les rangs des dirigeants autoritaires grossissent’
Le financier devenu philanthrope en a profité pour déplorer que la Chine, les Etats-Unis et la Russie soient aux mains de ‘dictateurs actuels ou en devenir’ et constater que ‘les rangs des dirigeants autoritaires grossissent.’
Il estime que ‘le plus grand et plus effrayant retour en arrière’ concerne l’Inde. George Soros a en effet accusé le Premier ministre, Narendra Modi, de ‘créer un Etat nationaliste hindou’.
Trump et Xi Jinping, le monde serait ‘meilleur’ sans eux
George Soros s’en est également pris violemment au président américain, Donald Trump, le qualifiant d’‘escroc’ et de ‘narcissique ultime’.
Le milliardaire l’accuse également d’avoir fait ‘fait surchauffer’ l’économie américaine. Et ‘une économie surchauffée ne peut être gardée longtemps en ébullition », a-t-il averti.
George Soros s’en est aussi pris au président chinois Xi Jinping qui selon lui veut créer ‘un nouveau type de système autoritaire et un nouvel être humain qui serait prêt à sacrifier son autonomie pour éviter les ennuis’.
Il a par ailleurs accusé le président chinois d’’exploiter les faiblesses’ de son homologue américain.
‘Le monde serait meilleur s’ils n’étaient pas au pouvoir’, a-t-il conclu.
Né en Hongrie dans une famille juive ayant fui les persécutions nazies, le financier George Soros s’est rendu célèbre par son rôle dans l’attaque spéculative lancée contre la livre sterling en 1992. Par ses activités philanthropiques, il est devenu une cible des nationalistes et des théoriciens du complot, en Europe et aux Etats-Unis.
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