Principaux renseignements
- Les forces de défense utilisent l’impression 3D pour produire des composants essentiels tels que des pièces de moteur directement sur le terrain.
- Des soldats belges des 29e et 18e bataillons logistiques ont participé à un cours spécialisé visant à maximiser les capacités des imprimantes 3D.
- Les prochaines sessions de formation seront proposées en français, en néerlandais et en anglais, afin d’attirer du personnel militaire de pays tels que la Suède et la Pologne.
L’intégration de l’impression 3D dans le paysage militaire belge devient de plus en plus importante. Les forces de défense tirent parti de cette technologie depuis plusieurs années pour fabriquer des composants essentiels tels que des pièces de moteur et des fixations de casque directement sur le terrain. Conscient du potentiel de transformation de ces imprimantes, le centre de formation logistique de Doornik a mis en place un cours spécialisé pour maximiser leurs capacités.
Quatre soldats des 29e et 18e bataillons logistiques ont participé à la session inaugurale. Ils possédaient déjà une expertise technique dans des domaines tels que l’usinage, le fraisage et le soudage. Le programme de cinq jours s’est concentré sur la compréhension du fonctionnement interne d’une imprimante 3D, y compris sa configuration et ses possibilités opérationnelles.
Mise en œuvre d’imprimantes 3D
« C’est la première fois que nous dispensons cette formation », a déclaré l’adjudant-major Tom Vermandere, responsable de l’élaboration du programme. « Ces soldats sont maintenant équipés pour utiliser l’impression 3D dans leur travail. À l’issue de la formation, chaque participant a reçu une imprimante 3D qu’il pourra utiliser au sein de son unité.
Cette initiative n’est qu’un début. Les prochaines sessions de formation seront proposées en français, en néerlandais et en anglais, dans le but d’attirer du personnel militaire de pays tels que la Suède et la Pologne. L’objectif final est de faire de Doornik un centre d’excellence régional pour l’enseignement de l’impression 3D au sein des forces armées.
Réparations rapides sur le terrain
Le déploiement de ces imprimantes implique la mise en place d’ateliers mobiles permettant des réparations rapides sur le terrain. Au lieu d’attendre des semaines pour obtenir des pièces de rechange, les véhicules peuvent être réparés en une seule journée. Ces ateliers réunissent non seulement des spécialistes de l’impression 3D, mais aussi des experts capables de réparer sur place les équipements endommagés.
« Ces imprimantes représentent l’avenir », remarque Jay, l’assistant de Tom. Chaque machine coûte entre 7 000 et 8 000 euros. Ian, l’instructeur, a expliqué le programme d’études : « Les stagiaires apprennent à utiliser différents matériaux pour l’impression, y compris des plastiques et d’autres matériaux aux propriétés améliorées telles que la solidité, la flexibilité, la dureté ou la résistance à l’eau. Des connaissances de base en mécanique ou en soudure sont utiles pour comprendre les implications en termes de sécurité de certaines conceptions lorsqu’elles sont soumises à l’impression 3D.
Gagner du temps grâce à l’impression 3D
« Au début, certaines conceptions présentaient des imprécisions, mais au bout de quelques jours, les stagiaires ont considérablement amélioré leur précision », a observé Ian. Le soldat Armando-Jan, l’un des premiers stagiaires, a fait part de son expérience : « Grâce à l’impression 3D, nous pouvons désormais produire des pièces en 20 minutes seulement, ce qui représente un gain de temps considérable. Au début, j’ai rencontré des difficultés avec certains réglages, mais après quelques jours, tout est devenu plus simple. »
L’avenir nous réserve des perspectives passionnantes. La prochaine phase consistera à introduire un scanner permettant de modéliser directement des pièces à des fins de réparation. « Aujourd’hui, nous formons des soudeurs, mais pourquoi ne pas élargir cette formation à d’autres domaines comme la médecine militaire ou l’aviation ? En Espagne, l’impression 3D est déjà utilisée dans l’industrie aérospatiale », ajoute Tom.
L’impression 3D ancrée dans les opérations militaires
En 2026, la défense recevra trois nouvelles imprimantes 3D en métal, qui seront affectées à l’École royale militaire, à Zeebrugge et à Rocourt. Cette étape importante souligne que l’impression 3D a transcendé son statut de technologie futuriste et qu’elle est désormais fermement ancrée dans les opérations militaires du monde entier.
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!