Principaux renseignements
- L’Arabie Saoudite vise à transformer son secteur minier en se concentrant sur l’enrichissement et la vente d’uranium.
- Le ministre de l’énergie du royaume a souligné ses aspirations à produire du « yellowcake », un composant essentiel pour la production de combustible nucléaire.
- Des incertitudes demeurent quant aux objectifs nucléaires à long terme de l’Arabie saoudite, en particulier si l’on considère les déclarations antérieures du prince héritier Mohammed bin Salman.
L’Arabie saoudite vise à transformer son secteur minéral, en se concentrant sur l’enrichissement et les ventes d’uranium dans le cadre de cette stratégie. Le ministre de l’énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, a récemment souligné les aspirations du royaume à produire du « yellowcake », un composant essentiel de la production de combustible nucléaire, lors d’une conférence à Dhahran. Cette initiative témoigne de l’ambition de Riyad de s’impliquer dans le marché nucléaire mondial.
Bien que le programme nucléaire actuel de l’Arabie saoudite soit encore en cours de développement, le pays a publiquement exprimé son intention d’étendre ses capacités, notamment en ce qui concerne l’enrichissement de l’uranium, un processus qui suscite des inquiétudes en raison de ses applications potentielles pour la mise au point d’armes. Le royaume met l’accent sur la diversification énergétique en tant que moteur clé de cette expansion. Toutefois, des incertitudes subsistent quant à ses objectifs nucléaires à long terme, compte tenu notamment des déclarations antérieures du prince héritier Mohammed bin Salman suggérant un passage potentiel à l’armement nucléaire en cas d’escalade des tensions régionales avec l’Iran.
Comparaison avec les EAU
En revanche, les Émirats arabes unis, un autre État du Golfe, ont réussi à mettre en place une installation d’énergie nucléaire à plusieurs unités sans s’engager dans l’enrichissement de l’uranium ou le retraitement du combustible. L’Arabie saoudite cherche à faire progresser ses ambitions nucléaires en passant d’un accord de surveillance « léger » avec l’organisme de surveillance atomique des Nations unies à des garanties régulières d’ici 2024. Cette décision intervient alors que le premier réacteur de l’Arabie saoudite n’est toujours pas développé et qu’il est actuellement surveillé dans le cadre des accords internationaux existants.
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