Le ministère saoudien de l’Energie a indiqué lundi avoir demandé à l’entreprise d’Etat Aramco de réduire sa production d’un million de barils par jour à partir de juin, dans le but de soutenir les cours du pétrole.
Cette baisse ramènerait la production du pays, le plus grand exportateur mondial de pétrole, à 7,5 millions de barils par jour, a précisé le ministère de l’Energie dans un communiqué cité par l’agence officielle SPA.
De son côté, le ministre koweïtien du pétrole Khaled al-Fadhel a déclaré que son pays allait réduire sa production de 80.000 barils par jour, afin de soutenir l’initiative saoudienne. « Le Koweït soutient les efforts de l’Arabie saoudite pour rétablir l’équilibre du marché pétrolier », a déclaré M. Fadhel dans un communiqué, cité par l’agence de presse koweïtienne KUNA.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) – dont sont membres l’Arabie saoudite et le Koweït – ainsi que ses principaux partenaires, réunis au sein de l’Opep+, se sont accordés le 12 avril sur une réduction de leur production de 9,7 millions de barils par jour (mbj) sur deux mois, une mesure exceptionnelle qui est entrée en vigueur le 1er mai.
Conformément à l’accord d’avril, l’Arabie saoudite a déjà réduit à 8,5 millions de barils son production, atteignant ainsi son niveau le plus faible en plus d’une décennie.
Pression sur la Russie et les Etats-Unis
« Le royaume cherche par cette nouvelle réduction à inciter les pays de l’Opep et les pays producteurs en dehors de l’Opep à respecter leurs promesses de réduction de leur production et à procéder à de nouvelles réductions en vue de soutenir la stabilité du marché pétrolier mondial », a souligné le ministère saoudien de l’Energie.
En dépit des réductions massives, entrées en vigueur le 1er mais, les prix ne se sont pas redressés jusqu’à présent, en l’absence d’une réelle reprise de la demande, paralysée par la crise liée au nouveau coronavirus.
Le prix du baril tourne actuellement autour de 30 dollars.