Principaux renseignements
- Le ministère allemand des Affaires étrangères défend sa classification de l’AfD en tant que parti d’extrême droite malgré les critiques des responsables américains JD Vance et Marco Rubio.
- Le Bundesamt für Verfassungsschutz considère que la position d’exclusion de l’AfD basée sur l’ethnicité et l’ascendance est incompatible avec l’ordre démocratique libre de l’Allemagne.
- Les autorités obtiennent des pouvoirs de surveillance sur l’AfD à la suite de la classification, y compris l’interception de téléphones et l’infiltration d’agents.
Le ministère allemand des Affaires étrangères a défendu sa classification de l’Alternative für Deutschland (AfD) en tant que parti d’extrême droite, répondant directement aux critiques des responsables américains. C’est ce que la BBC rapporte. Le vice-président américain JD Vance a accusé les bureaucrates allemands d’ériger un nouveau mur de Berlin, tandis que le secrétaire d’État Marco Rubio a qualifié la désignation de « tyrannie déguisée ».
L’agence de renseignement allemande responsable de la classification, le Bundesamt für Verfassungsschutz (BfV), a cité le système de croyance de l’AfD basé sur l’ethnicité et l’ascendance comme étant incompatible avec l’ordre démocratique libre de l’Allemagne. Le BfV avait déjà classé l’AfD comme extrémiste de droite dans trois États de l’Est. Cette décision récente étend la classification à l’ensemble du parti.
- Les dirigeants de l’AfD ont dénoncé la décision comme étant motivée par des considérations politiques et comme un coup porté à la démocratie allemande. Beatrix von Storch, vice-présidente parlementaire du parti, a comparé la classification aux tactiques employées par les régimes autoritaires contre leurs partis d’opposition.
Accusations d’autoritarisme
La nouvelle classification accorde aux autorités des pouvoirs de surveillance accrus sur l’AfD, y compris l’interception de téléphones et le recours à des agents infiltrés. Rubio a dénoncé ces mesures comme une « tyrannie déguisée », mais le ministère allemand des Affaires étrangères a maintenu qu’il s’agissait d’un processus démocratique résultant d’une enquête approfondie et indépendante, susceptible d’appel.
JD Vance, qui a rencontré la dirigeante de l’AfD Alice Weidel peu avant l’élection et a publiquement exprimé son soutien au parti, a accusé les bureaucrates allemands de tenter de le démanteler. Il a dressé un parallèle entre cette action et la construction du mur de Berlin pendant la guerre froide.
La période précédant les élections législatives
La nouvelle classification a alimenté les appels à l’interdiction de l’AfD à l’approche d’un vote parlementaire visant à confirmer Friedrich Merz dans ses fonctions de chancelier. Lars Klingbeil, chef de file des sociaux-démocrates (SPD) et probable vice-chancelier et ministre des finances, a déclaré que même si aucune décision hâtive ne serait prise, le gouvernement envisagerait soigneusement d’interdire l’AfD en raison de la menace qu’elle représente pour la démocratie allemande.
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