Principaux renseignements
- Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la demande mondiale en pétrole et en gaz devrait augmenter jusqu’en 2050.
- L’AIE prévoit en outre qu’il sera difficile d’atteindre les objectifs climatiques si l’on continue à dépendre des combustibles fossiles.
- Les investissements dans le GNL sont en forte augmentation, stimulés par la demande croissante du secteur énergétique pour des applications telles que les centres de données et l’intelligence artificielle (IA).
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit que la demande en pétrole et en gaz continuera d’augmenter jusqu’en 2050. Cette prévision s’écarte de la position antérieure de l’agence, qui s’attendait à une transition plus rapide vers des sources d’énergie plus propres. L’agence affirme désormais qu’il sera probablement difficile d’atteindre les objectifs climatiques.
Le changement dans les perspectives est en partie dû à la pression politique, notamment de la part des États-Unis. Sous l’administration Trump, des pressions ont été exercées pour augmenter la production nationale de pétrole et de gaz.
Scénario des politiques actuelles
L’analyse actuelle de l’AIE se concentre sur les politiques gouvernementales existantes plutôt que sur des objectifs climatiques ambitieux. Ce « scénario des politiques actuelles » prévoit une augmentation de la demande de pétrole à 113 millions de barils par jour d’ici à 2050. C’est une augmentation significative par rapport aux niveaux de 2024. En outre, la demande mondiale d’énergie devrait augmenter de 90 exajoules d’ici à 2035, ce qui représente une croissance de 15 pour cent par rapport à la consommation actuelle.
Alors que l’AIE avait précédemment inclus des scénarios alignés sur les transitions énergétiques propres et les objectifs de zéro émission nette, ces projections ont été omises dans le rapport de cette année en raison du manque de données sur les plans climatiques nationaux pour la période 2031-2035.
Investissements dans le GNL
Le rapport souligne également une forte augmentation des décisions d’investissement dans de nouveaux projets liés au gaz naturel liquéfié (GNL). Il prévoit un pic de la demande de pétrole vers 2030, avec une capacité d’exportation annuelle de GNL estimée à environ 300 milliards de mètres cubes. Cela représente une augmentation de 50 % de l’offre. Cette croissance est stimulée par la demande croissante du secteur de l’énergie, alimentée par l’expansion des centres de données et des applications dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA).
De plus, les investissements mondiaux dans les centres de données devraient atteindre 580 milliards de dollars (environ 501,1 milliards d’euros) d’ici 2025, dépassant peut-être les 540 milliards de dollars (environ 466,6 milliards d’euros) dépensés chaque année pour l’approvisionnement mondial en pétrole.
Scénario zéro émission nette
L’analyse de l’AIE comprend également un « scénario zéro émission nette », qui décrit la voie à suivre pour atteindre la neutralité énergétique mondiale en 2050. Plus de 190 pays se sont engagés, lors des négociations sur le climat à Paris en 2015, à limiter le réchauffement climatique à moins de 1,5 °C. Cependant, le rapport indique que cet objectif sera dépassé dans tous les scénarios, à l’exception du scénario zéro net. Ce scénario repose sur des technologies permettant d’éliminer le dioxyde de carbone de l’atmosphère. (jv)
Suivez également Business AM sur Google Actualités
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!