Principaux renseignements
- La vente de Royal Mail britannique au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky pourrait être finalisée dans les deux prochaines semaines.
- Kretinsky a passé avec succès les contrôles précédents lors de l’acquisition d’actions de Royal Mail, malgré les inquiétudes concernant ses liens présumés avec la Russie.
- Il s’est engagé à maintenir le service universel actuel de Royal Mail, qui assure six jours de livraison par semaine à des prix uniformes dans toute la Grande-Bretagne.
La vente de Royal Mail, un opérateur postal au Royaume-Uni, au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky pourrait être finalisée dans les deux prochaines semaines. La transaction de 3,6 milliards de livres sterling (environ 4,33 milliards d’euros) doit être approuvée en vertu des nouvelles réglementations britanniques régissant la propriété étrangère, mais Kretinsky a passé avec succès les contrôles précédents lors de l’acquisition d’actions de la société historique. Cela suggère que les autorités britanniques n’ont pas tenu compte des inquiétudes concernant ses liens présumés avec la Russie.
M. Kretinsky possède une entreprise de transport de gaz russe vers l’Europe, ce qui a donné lieu à des spéculations sur ses liens potentiels avec le gouvernement de Vladimir Poutine. Toutefois, les enquêtes n’ont révélé aucun lien. Surnommé le « sphinx tchèque » en raison de sa nature réservée, M. Kretinsky s’est engagé à maintenir le service universel actuel de Royal Mail, qui garantit six jours de livraison par semaine à des prix uniformes dans toute la Grande-Bretagne.
Considérations et spéculations sur l’opération
Bien que M. Kretinsky ait fait des concessions pour faciliter l’approbation de l’accord, des inquiétudes persistent quant à d’éventuelles augmentations du prix des timbres. Le coût d’un timbre de première classe a déjà été multiplié par cinq en trois ans, atteignant actuellement 1,65 livre sterling (environ 1,98 euros). Le projet d’acquisition est examiné au titre de la loi sur la sécurité nationale et l’investissement (National Security and Investment Act), qui confère aux ministres le pouvoir de bloquer les prises de contrôle étrangères considérées comme une menace pour la sécurité du Royaume-Uni.
Inquiétudes et engagements
Les conseillers de M. Kretinsky ont pris contact avec le Communication Workers Union, qui représente environ 100 000 travailleurs postaux. Bien que les discussions aient été qualifiées de « constructives », les dirigeants syndicaux restent prudents quant aux intentions du milliardaire. M. Kretinsky, qui détient près de 28 pour cent de la société mère de Royal Mail, IDS, s’est engagé à maintenir l’obligation de service universel du transporteur postal, en assurant la distribution des lettres six jours par semaine. Il s’est également engagé à ne pas interférer avec l’excédent du régime de retraite de Royal Mail. Les rapports suggèrent que ces garanties pourraient aller au-delà des conditions précédemment convenues.
Le secrétaire d’État aux affaires Jonathan Reynolds a minimisé les inquiétudes concernant M. Kretinsky, le qualifiant de « personnalité légitime du monde des affaires » lors des discussions avec les députés.
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