La Turquie doit dévoiler aujourd’hui son nouveau projet de voiture électrique à hauteur de 22 milliards de lires turques (3,3 milliards d’euros) sur une période de 13 ans.
On dirait que Tayyip Erdogan ne veut pas rester sur la touche pour cette fois. Et on le comprend: le secteur de l’automobile électrique est un marché en plein essor un peu partout dans le monde, Tesla étant l’homme (le véhicule) à abattre. On n’est pourtant pas près de voir débarquer le Cybertruck en Europe, et la Turquie pourrait même lui voler la priorité sur ce chemin-là…
Le président turc avait dévoilé en novembre 2017 son projet de lancer une voiture entièrement fabriquée en Turquie d’ici 2021. Les détails concrets commencent désormais à émerger: un investissement fixe de 22 milliards de lires sur une période de 13 ans, avec une capacité de production annuelle de 175.000 véhicules.
Une ‘preuve’ de la puissance turque
Lancé le 30 octobre, ce projet bénéficiera d’un soutien de l’État turc, mais aussi d’allégements fiscaux. C’est la province de Bursa, dans le nord-ouest du pays, qui sera l’heureuse élue pour l’installation de la production. 4.000 personnes y produiront cinq modèles de ladite voiture.
Grande exportatrice de véhicules vers l’Europe, la Turquie ne se satisfait toutefois pas de sa position sur le marché, les voitures étant fabriquées par des sociétés automobiles mondiales, généralement dans le cadre de co-entreprises avec des partenaires locaux. Mais c’est une époque révolue pour le pays, qui espère désormais montrer ses muscles, y voyant une preuve de sa puissance économique croissante.
À l’époque où Erdogan annonçait son projet, il assurait que son prototype ‘serait terminé au plus tard en 2019’. Le parti AK d’Erdogan vise depuis des années la production d’une voiture de fabrication locale. À quelques jours près, il ne tenait pas sa promesse, c’était tout juste… Enfin, ça reste à voir.
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