La Suisse veut répondre à la hausse de l’immigration européenne

L’année dernière, l’immigration en Suisse a encore augmenté. Près d’un quart de la population est étrangère. Cette situation met la pression sur la politique migratoire du pays.

Cette année, l’immigration nette en Suisse a atteint 55 000 personnes, selon les données officielles publiées ce jeudi. Ce sont 2,1 millions d’étrangers qui vivent maintenant dans le pays, soit près d’un quart de la population totale. Ils sont pour la plupart italiens, français, portugais, allemands ou kosovars.

Cette situation est loin de plaire à l’UDC, parti de droite et d’extrême droite, grand vainqueur des dernières élections. Le parti des conservateurs suisse a demandé la fin de l’accord sur la libre circulation avec l’Union Européenne. Le pays pourrait ainsi décider lui-même de sa politique d’immigration. Mais le gouvernement a refusé. La Suisse fonctionnant selon une démocratie semi-directe, les citoyens vont aussi pouvoir donner leur avis. Le référendum aura lieu le 17 mai prochain.

Le ‘mini-Brexit’ de la Suisse

Si le oui l’emporte, cela pourrait mettre à mal les relations entre la Suisse et l’Union Européenne. Le pacte de libre-circulation fait partie du premier accord bilatéral entre les deux entités. S’opposer à l’un de points de cet accord pourrait avoir de conséquences sur le reste, et, entre autre, sur l’accès de la Suisse au marché unique européen. Exporter et importer des marchandises deviendrait plus compliqué.

Selon les derniers sondages, la majorité des citoyens est opposée à la fin de la libre circulation. Mais en attendant, le référendum de mai a bloqué toute discussion avec Bruxelles.

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