Principaux renseignements
- La Slovaquie cherche à conclure un accord avec la Commission européenne pour répondre aux préoccupations concernant l’arrêt des importations de gaz russe.
- Les gouvernements de l’UE préconisent la confidentialité des plans individuels d’élimination progressive du gaz russe d’ici à 2027.
- La Slovaquie et la Hongrie s’opposent au plan de l’UE visant à éliminer progressivement le gaz russe, invoquant des problèmes de sécurité énergétique.
La Slovaquie souhaite conclure un accord avec la Commission européenne et ses partenaires d’ici mardi. Cet accord vise à répondre aux préoccupations de la Slovaquie concernant l’arrêt des importations de gaz russe et à obtenir un soutien pour un nouveau paquet de sanctions contre la Russie. Le Premier ministre Robert Fico a fait part de ces préoccupations, soulignant les pénuries potentielles, les augmentations de prix et les répercussions juridiques de Gazprom Slovakia, le fournisseur de gaz russe du pays. C’est ce que rapporte Reuters.
La position de la Slovaquie reflète les divisions plus larges au sein de l’UE concernant l’élimination progressive du gaz russe. Des pays comme la Hongrie partagent les mêmes réserves quant à l’élimination complète de la dépendance à l’égard de l’énergie russe.
Efforts de l’UE pour stabiliser le marché de l’énergie
Afin de maintenir la stabilité du marché européen de l’énergie, les gouvernements de l’UE préconisent une stricte confidentialité autour des plans individuels visant à éliminer progressivement les importations de gaz naturel russe d’ici à 2027. Un document interne révèle une clause de « secret professionnel » destinée à empêcher la divulgation prématurée de détails sensibles tels que les mesures spécifiques, les calendriers et les sources d’approvisionnement alternatives. Cette approche devrait permettre d’éviter la spéculation et donc de réduire la volatilité des marchés de l’énergie. Le Danemark, qui assure la présidence de l’UE, soutient cette proposition afin d’atténuer les inquiétudes concernant les impacts économiques grâce à une transparence totale.
Cependant, la Slovaquie et la Hongrie s’opposent activement au projet de l’UE d’éliminer le gaz russe d’ici 2027. Elles sont profondément préoccupées par leur sécurité énergétique. La Slovaquie a même menacé de bloquer le prochain train de sanctions contre la Russie. Selon le pays, Bruxelles ne prend pas suffisamment en compte les défis uniques des pays fortement dépendants du gaz russe. Ce désaccord met en lumière la complexité des négociations en cours au sein de l’UE sur son futur paysage énergétique.
Conséquences pour les investisseurs
Alors que l’UE accélère ses efforts législatifs pour éliminer complètement les hydrocarbures russes, la proposition de confidentialité pourrait accroître l’incertitude pour les investisseurs dans le secteur de l’énergie. Moins de transparence sur les stratégies d’approvisionnement futures peut alimenter la spéculation — et, par conséquent, accroître la volatilité des marchés.
L’UE n’a pas encore pris de décision finale sur cette proposition. (em)
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