La Russie lance sa première centrale nucléaire flottante

La centrale flottante Akademik Lomonosov a commencé sa production d’électricité. Une solution durable pour l’entreprise, mais qui inquiète les associations environnementales.

La 11e centrale nucléaire de Russie flotte au large de la côte de Pevek, au nord du pays. L’Akademik Lomonosov devient la troisième centrale au monde à se situer au delà du cercle polaire arctique.

Cette centrale nucléaire dispose de deux réacteurs de 35 mégawatts. Elle est destinée à remplacer la centrale de Bilibino, dans la région de Chukotka, âgée de 45 ans et d’une capacité de 48 mégawhatts. Bilibino fermera ses portes dans un futur proche. Idem pour l’autre centrale de la région qui fonctionne, elle, au charbon.

10 ans de chantier, 450 millions de dollars

Akademik Lomonosov devra fournir l’électricité à la ville de Pevek, qui abrite environ 5000 habitants. La société Rosatom indique que cette centrale flottante a coûté 450 millions de dollars. Sa construction a duré 10 ans.

Rosatom indique travailler actuellement sur une deuxième centrale nucléaire flottante, qui serait équipée de deux réacteurs de 50 mégawatts. Au total, Rosatom souhaiterait exploiter au moins sept centrales de ce type.

La centrale évolue au large de la ville de Pevek, au nord du pays.

Lancer l’économie de la région

La Russie compte sur l’Akademik Lomonosov pour créer une activité qui garantirait une croissance socio-économique plus forte en Tchoukotka, la région la plus septentrionale du pays. En outre, la centrale nucléaire flottante devrait être un pilier important pour le développement de nouvelles routes maritimes à travers l’océan Arctique.

Cependant, Rosatom ne veut pas utiliser cette technologie uniquement pour son propre approvisionnement en énergie. Le pays espère l’exportation du concept en Amérique latine, en Afrique et sur l’ensemble du continent asiatique.

Greenpeace conteste

Rosatom souligne que l’Akademik Lomonosov respecte les normes de sûreté nucléaire les plus strictes. Cependant, Greenpeace affirme que le risque d’incidents demeure. ‘L’Arctique est particulièrement vulnérable ‘, déclare l’organisation. Cet engagement fort vers l’énergie nucléaire signifie également que les autorités font une croix sur l’énergie éolienne et solaire dans la région.

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