Selon les projections d’une récente étude, la population mondiale atteindrait un pic en 2064 à 9,7 milliards d’individus, avant de décliner progressivement. À la fin du siècle, nous ne serions plus que 8,8 milliards.
Ces dernières décennies, la population mondiale a progressé très rapidement. En 70 ans, elle a plus que triplé, passant de 2,5 milliards d’individus en 1950 à 7,7 milliards en 2020. Mais avec les progrès de la contraception, qui devient de plus en plus accessible, et l’éducation des femmes qui est de plus en plus poussée, le taux de fécondité va diminuer partout dans le monde dans les prochaines décennies.
En Europe, certains pays n’ont déjà plus un taux de fécondité qui permet à la population de se renouveler uniquement par les naissances (soit 2,1 enfants par femme). En Belgique, le taux est de 1,69. Et c’est l’un des plus hauts taux du continent.
D’ici 2100, certains pays comme l’Italie, l’Espagne ou le Japon verront leur population diminuer de moitié. Déjà maintenant, ce sont des populations dites vieillissantes, avec plus de personnes âgées que d’enfants.
Croissance jusqu’à 2064
Toutefois, la démographie européenne continue de croître malgré la baisse de fécondité. Et c’est grâce à l’immigration, qui vient renforcer notre population active. En Afrique et au Moyen-Orient, il n’y a pas de problème de naissance. Les taux de fécondité y sont deux à trois fois plus élevés qu’en Europe.
Selon les projections, un peu moins de la moitié de la population sera africaine à la fin du siècle.
Population vieillissante
Cependant, il viendra un jour où les populations africaines verront leur taux de fécondité baisser. En 2100, 183 sur 195 pays auront un nombre d’enfants par femme plus bas que 2,1. Le nombre de décès surpassera alors le nombre de naissances, ce qui provoquera un déclin démographique.
Le nombre de personnes âgées sera aussi bien plus élevé, ce qui va irrémédiablement changer l’équilibre économique. ‘Il y a plus de gens qui ont besoin de recevoir des prestations du gouvernement, que ce soit la sécurité sociale ou l’assurance maladie, et il y a moins de gens à payer des impôts’, a expliqué Dr Christopher Murray, directeur de la recherche, à la CNN.
Aujourd’hui, on rencontre déjà les premières conséquences de la baisse de natalité, ce qui force les réformes de retraites dans de nombreux pays d’Europe. Mais à terme, c’est donc tout notre système social qui va devoir être revu dans les prochaines décennies.