La politique d’asile plus stricte n’a pas encore d’effet sur les chiffres, mais elle se fait sentir dans la rue

La politique d’asile plus stricte de la ministre Anneleen Van Bossuyt (N-VA) n’a pas encore eu d’effet visible sur le nombre de nouvelles demandes d’asile en août. C’est ce qui ressort des chiffres mensuels du Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA).


Principaux renseignements

  • Les nouvelles règles relatives aux demandes d’asile en vigueur en Belgique depuis août n’ont pas encore eu d’effet sur les chiffres.
  • Selon le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA), cela s’explique par le fait que les anciens dossiers sont encore en cours de traitement.
  • En raison de la nouvelle réglementation, l’organisation d’accueil bruxelloise Samusocial doit refuser d’accueillir davantage de familles, qui se retrouvent alors à dormir dans la rue.

Depuis début août, les demandeurs d’asile qui bénéficiaient déjà d’une protection dans un autre pays de l’UE n’ont plus droit à l’accueil en Belgique. La ministre de l’Asile et de la Migration, Anneleen Van Bossuyt (N-VA), souhaite ainsi lutter contre le phénomène dit d’« asylum shopping ». Selon le CGRA – via Het Nieuwsblad –, l’impact de cette mesure ne sera visible dans les statistiques que dans trois à quatre mois, en raison du traitement des dossiers plus anciens.

Davantage de familles dans la rue

Les conséquences sur le terrain se font toutefois déjà sentir. L’organisation d’accueil bruxelloise Samusocial signale avoir déjà dû refuser près de 400 familles, dont des femmes et des enfants, qui se retrouvent désormais à la rue.

En août, 2 895 personnes ont introduit une demande d’asile, les Afghans, les Congolais, les Palestiniens et les Érythréens constituant les groupes les plus importants. Le taux de protection – le pourcentage de demandes approuvées – est cette année nettement inférieur à celui de 2024 (47,8 pour cent), s’établissant à 31 pour cent.

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