L’accord commercial entre la Chine et les États-Unis est officiellement conclu. Une trève qui rassure l’économie mondiale, mais qui ouvre la voie à la deuxième phase.
‘Aujourd’hui marque une étape historique, une étape qui n’avait jamais été franchie avec la Chine, vers un accord commercial juste et réciproque entre les Etats-Unis et la Chine’, a déclaré le président américain.
C’est donc enfin fait. Les États-Unis et la Chine ont signé leur accord mettant fin à la guerre commerciale qui pèse sur l’économie mondiale depuis plusieurs mois. Le texte suscite déjà des critiques.
À peine quelques promesses
Les critiques affirment que le document ne contient que quelques-unes des promesses faites plus tôt par la Chine et qu’on ne sait pas comment les dispositions seront appliquées.
Selon l’accord, Pékin ne doit pas maintenir la valeur de sa monnaie artificiellement basse poure promouvoir les exportations. Le vol de propriété intellectuelle sera puni. Pékin promet également de cesser de forcer les entreprises américaines à remettre leur technologie au gouvernement chinois si elles veulent investir dans la deuxième économie mondiale. Cependant, le texte ne montre pas comment ces choses sont contrôlées et appliquées.
Concilier deux capitalismes
Mais la principale critique est que ce ‘monstre’ ne parvient pas adapter la version chinoise du capitalisme avec le libre-échange mondial. Des industries fortement subventionnées et une économie qui repose sur de grandes entreprises d’État constituent une concurrence déloyale pour les pays ayant un modèle capitaliste ‘régulier’. Dans ce dernier, le soutien du gouvernement est limité par la loi.
La Chine ne s’est pas non plus engagée à ouvrir complètement son économie aux investissements étrangers. Alors que dans la plupart des pays occidentaux le marché libre règne, et que la Chine a donc un accès libre à ces marchés, de nombreux secteurs chinois sont encore fermés aux entreprises étrangères.
La phase 2 déjà en vue
L’encre à peine sèche, Donald Trump a prévenu la Chine. Les tarifs douaniers punitifs imposés à Pékin depuis près de deux ans resteraient en place jusqu’à la conclusion d’un accord commercial dont la première phase vient d’être signée.
‘Nous gardons les tarifs (douaniers) mais j’accepterais de les supprimer si nous arrivons à conclure la phase 2’, a déclaré le président, soulignant: ‘Je vais les garder sinon nous n’aurons aucune carte en main pour négocier’. Pour l’heure, 370 milliards de dollars d’importations de produits chinois sont frappées de tarifs douaniers punitifs.