La Norvège met en service le premier porte-conteneurs électrique autonome

Le premier porte-conteneurs électrique autonome au monde a fait ses débuts en Norvège. Il s’agit d’une première pour le fabricant d’engrais norvégien Yara. La société a construit le navire Birkeland pour transporter des conteneurs de produits finis depuis son usine de Porsgrunn, dans le sud de la Norvège, jusqu’au port de Brevik.

Le déploiement du Birkeland permettra à l’entreprise de remplacer quarante mille trajets de camions par an sur le trajet – une distance d’environ 14 kilomètres. Le Yara Birkeland commencera son service régulier au début de l’année prochaine.

Dioxyde de carbone

Le Yara Birkeland, un navire de 80 mètres, aidera la société à réduire ses émissions de dioxyde de carbone de mille tonnes. Svein Tore Holsether, le principal dirigeant de Yara, souligne que l’usine de Porsgrunn est l’un des plus grands producteurs de dioxyde de carbone de toute la Norvège.

« Les efforts de l’entreprise pour réduire les émissions constituent donc un signal important », note M. Holsether. « Avec la Yare Birkeland, nous démontrons que les solutions respectueuses de l’environnement sont technologiquement possibles. Je suis convaincu qu’il est possible de trouver des routes dans le monde entier où des navires comme le Birkeland pourraient fournir des services importants. »

Le Yara Birkeland a été construit dans les chantiers navals de Vard en Norvège. La technologie, y compris les capteurs et autres éléments nécessaires au fonctionnement autonome, a été fournie par la société Kongsberg.

« Le navire chargera et déchargera sa cargaison, rechargera ses batteries et finira par naviguer sans aucune intervention humaine », commente Jostein Braaten, chef de projet du Yara Birkeland.

« Les capteurs seront capables de détecter et d’identifier rapidement les objets tels que les kayaks dans l’eau pendant le voyage, ce qui permettra au navire de décider des mesures à prendre pour éviter une éventuelle collision. »

Énergie hydroélectrique

Suivra une période d’essai, qui durera environ deux ans, et qui impliquera toujours qu’un équipage reste à bord du navire. « D’ici trois à cinq ans, cependant, il serait possible de passer à une conduite entièrement autonome », note M. Braaten. « Alors le pont sera retiré du vaisseau. »

Le chef de projet fait valoir que la conduite autonome peut offrir des avantages importants. Il souligne que de nombreux incidents dans le transport maritime sont dus à l’erreur humaine, y compris la fatigue.

Le navire, qui fera initialement deux voyages par semaine, peut transporter 120 conteneurs standards et suivra un itinéraire le long des ports de Herøya, Brevik et Larvik dans le sud de la Norvège.

Les batteries du navire fournissent une puissance équivalente à une centaine de voitures Tesla. L’électricité pour les batteries provient d’une énergie hydroélectrique renouvelable.

Plus