La mafia des boissons sucrées sévit au Portugal

Les boissons sucrées comme les limonades et les cocas sont soumis à des taxes au Portugal, et sont plus chères. Des trafics s’organisent pour acheminer des softs depuis l’Espagne.

La taxe sur les sucres est en vigueur depuis 2017. En Espagne, ils sont uniquement soumis à la TVA, et coûtent donc moins cher. De quoi donner des idées aux importateurs, qui tentent de les faire passer sans les déclarer. En grande quantité, le trafic devient rentable.

La police locale, qui s’occupe aussi des affaires de douanes, interrogée par le média allemand Deutsche Welle, estime que depuis deux ans le trafic a non seulement augmenté mais s’est également professionnalisé, pour devenir une véritable mafia. Il y a un an et demi, la police a arrêté un réseau de trafiquants, et mis la main sur 600 hectolitres de sodas, leur plus grosse prise. Elle équivaut à 40.000 euros de taxes sur le sucre non déclarées. Les boissons étaient destinées pour l’horeca et le commerce.

La marge est en général élevée, estime la police. Même si elle a débusqué des canettes vendues à 50 cents, au lieu du prix général d’un euro. Elle effectue des contrôles sur les frontières, mais les inspections dans les commerces augmentent également.

La taxe équivaut à un euro par hectolitre, donc un cent par litre. Elle a été créée pour lutter contre l’obésité et le diabète ; deux problèmes de santé publique. Selon le ministère de la Santé, la consommation aurait en effet diminué, et les producteurs mettraient moins de sucre dans les boissons.

Pas de cohésion européenne

Les officiels portugais se plaignent du manque d’unité sur les taxes à niveau européen. Les taux de TVA varient selon les pays. Des taxes comme celles sur le sucre ne font pas l’unanimité non plus. Ils estiment qu’une harmonisation des taxes serait le meilleur moyen de lutter contre les importateurs illégaux.

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