Le prochain gouvernement fédéral devrait tourner autour d’une Vivaldi (avec CD&V) ou d’un Arc-en-ciel (sans CD&V). Le président des nationalistes est sorti de son silence sur les réseaux sociaux. Et il n’est pas content.
‘La Flandre n’a jamais voté si Flamande et à droite, et le prochain gouvernement n’aura peut-être jamais été si francophone et si à gauche. Le chagrin de la Flandre’: c’est un Bart De Wever (N-VA) amer qui a réagi sur Twitter. Le président des nationalistes a reçu un coup de téléphone douloureux pour son parti, le missionnaire fédéral, Egbert Lachaert (Open VLD), se dirigeant vers une coalition qui exclut la N-VA, comme nous vous le rapportions depuis plusieurs jours.
Le président du MR n’a pas mis longtemps à dégainer, rétorquant: ‘Ça, tu aurais pu y penser plus tôt, hein ? Avant de débrancher l’Arizona, d’attaquer tes potentiels partenaires de droite et d’accepter la note la plus à gauche.’ Georges-Louis Bouchez fait référence à la précédente séquence dans laquelle Bart De Wever a voulu exclure le MR, en faisant monter les enchères entre libéraux et écologistes, le tout en acceptant les mesures sociales du PS contre une réforme institutionnelle.
À sa droite, Bart De Wever a aussi retrouvé un certain Tom Van Grieken, président du Vlaams Belang: ‘De Wever essaie-t-il maintenant de vendre à la Flandre que son alternative avec le PS wallon de gauche était de droite et Flamande?
- MISE À JOUR : La mission de Lachaert est prolongée d’une semaine, mais la situation se complique encore
Le choix du CD&V
Reste à voir maintenant si les trois plus grands partis de Flandre siégeront dans l’opposition au fédéral. La N-VA et le Vlaams Belang, dehors, tous les yeux se tournent désormais vers le CD&V qui rejoindra ou non la coalition Arc-en-ciel (libéraux, socialistes et écologistes) pour devenir une Vivaldi.
Le CD&V n’est pas indispensable à cette coalition. Mais ce serait certainement un message politique bienvenu pour la Flandre. Avec les démocrates-chrétiens, le bloc Vivaldi représente 42 sièges en Flandre (12 CD&V, 12 Open VLD, 9 sp.a et 9 Groen) pour 43 sièges pour le bloc nationaliste (N-VA + VB + Jean-Marie Dedecker). Les voix du PVDA font toutefois basculer cette coalition en minorité côté flamand.
Pour cette raison, le CD&V fera grimper les enchères très haut, notamment sur le volet institutionnel et éthique (question de l’IVG, notamment).
Egbert Lachaert (Open VLD) doit lui se rendre chez le roi demain avec des résultats concrets. Sa mission sera sans doute prolongée, avec un objectif: tenter de rallier le CD&V sans provoquer le veto des autres partis.