La Fed, la banque centrale américaine, a décidé à l’unanimité de maintenir le taux directeur des fonds fédéraux dans une fourchette cible comprise entre 5,25 % et 5,5 %. Ça n’était une surprise pour personne, mais cela fait déjà dire à certains que la grande dégringolade de l’économie américaine aura bien lieu, juste un an plus tard que prévu initialement.
Dans l’actualité : la Fed maintient ses taux au même niveau, pour la seconde fois consécutive. Sur les marchés, certains les voient déjà baisser alors que l’inflation est loin d’être redescendue sous les 2%. Le PDG de DoubleLine Capital, Jeffrey Gundlach, pense que les taux d’intérêt baisseront dès l’année prochaine – soit dans deux mois.
- Il estime aussi que ça sera le début de la fin pour la croissance démesurée de l’économie américaine – alors qu’au début 2023, on estimait probable une légère récession.
- « Je pense vraiment que les taux vont baisser lorsque nous entrerons en récession dans la première partie de l’année prochaine » a-t-il lâché ce mercredi durant l’émission de CNBC “Closing Bell”.
- Jeffrey Gundlach estime que les premiers indices pointent à l’horizon. Le taux de chômage, encore plutôt faible, a tendance à augmenter. Et l’écart clé entre les rendements des bons du Trésor à 2 ans et à 10 ans est resté inversé pendant plus d’un an et a récemment commencé à se redresser. Pour lui, ce sont des signes de récession.
« Je crois vraiment que les licenciements arrivent. Nous avons vu des gels d’embauche et maintenant nous commençons à voir des annonces de licenciements… elles sont là pour les entreprises financières et technologiques, et je crois que cela va se propager. […] C’est une chose à laquelle le marché va devoir faire face, nous ne pouvons plus soutenir ces taux d’intérêt et ce déficit. Nous ne pouvons pas nous permettre ce gouvernement avec le niveau actuel de taux d’intérêt. C’est complètement insoutenable. »
Jeffrey Gundlach, homme d’affaires, investisseur et philanthrope américain
Voeu pieux pour faire céder la Fed et la forcer à faire machine arrière ? C’est possible. Rappelons-nous des prédictions catastrophistes de l’année dernière pour les économies européennes et américaines. Au Final, seule l’Allemagne a effectivement versé dans la décroissance.