Moquée en Belgique, où elle est d’application dans certains trains depuis début avril, la ‘règle de la fenêtre’ se retrouve confortée par une nouvelle étude aux États-Unis. Là-bas, elle est préconisée dans les avions. Ce qui ne plaît pas du tout au secteur.
En Belgique, durant les deux semaines vacances de Pâques et pour le week-end des 24 et 25 avril, certains trains à destination de la Côte n’autorisent leurs passagers à s’asseoir que du côté fenêtre. Une mesure prise pour éviter des wagons bondés, qui favoriseraient la transmission du coronavirus.
Si cette règle a fait couler beaucoup d’encre, elle est à présent confortée par une étude des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), la principale agence fédérale américaine. L’organisme a évalué l’efficacité d’une mesure visant à laisser libre les sièges du milieu des avions composés de rangées de trois sièges. D’après ses calculs, si un siège sépare les passagers, les possibilités d’infection chutent de 57%, en considérant que le masque n’est pas porté.
Si le port du masque dans les avions est obligatoire depuis maintenant plus d’un an, il reste toujours des passagers qui y contreviennent ou qui le portent mal. De plus, une étude néo-zélandaise a montré que, le masque n’étant pas un remède miracle, une personne infectée masquée pouvait toujours contaminer d’autres passagers.
Les compagnies n’en veulent pas
Depuis le début de la pandémie, certaines compagnies américaines appliquent déjà cette règle du siège du milieu vide. Toutefois, une immense majorité d’entre elles tendent à l’abandonner, confortées par d’autres études (du département de la Défense, de l’université de Harvard et l’Association internationale du transport aérien) indiquant le très faible nombre de transmissions effectives durant les vols.
D’après Business Insider, il n’y a plus qu’une seule grande compagnie aérienne américaine – Delta Air Lines – qui bloque encore aujourd’hui le siège du milieu. Mais elle mettra un terme à cette mesure au 1er mai, s’alignant sur ses homologues. Et ce n’est pas cette toute nouvelle étude des CDC qui les feront changer d’avis.
‘Depuis le début de 2020, il y a eu 44 cas confirmés ou possibles de COVID-19 associés à un vol. Sur la même période, quelque 1,2 milliard de passagers ont voyagé’, a souligné l’IATA.
Seule une obligation mise en place par le gouvernement fédéral poussera les compagnies américaines à (ré)appliquer cette règle du siège libre. D’autant plus que grâce à la campagne de vaccination ultra-efficace des États-Unis, le secteur sort petit à petit de la crise, certaines compagnies retrouvant même une trésorerie positive.
Le secteur s’attend à une saison estivale très bonne. Le port du masque et la désinfection des mains resteront toutefois obligatoires d’ici là, y compris pour les personnes vaccinées, ont indiqué les CDC.