La Cour des Comptes a revu les bilans financiers de la Région bruxelloise et de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Dans les deux, elle a trouvé des erreurs. Les Bruxellois ont encodé un montant de 777.000 au lieu de 777 millions d’euros.
C’est à la Cour des Comptes de valider la comptabilité des autorités les plus importantes dans notre pays. Mais l’organe de contrôle se réserve de valider la comptabilité générale de la région Bruxelles Capitale de l’année 2020, à cause d' »incertitudes sur les recettes fiscales et créances enregistrées. »
Voici le passage le plus stupéfiant du rapport:
Voitures de fonction
La Cour des Comptes se pose également des questions sur la comptabilité de trois organes publics bruxellois: parking.brussels, visit.brussels et le Service d’incendie et d’aide médicale urgente de la Région de Bruxelles-Capitale (SIAMU) – qui est refusée.
L’autorité de contrôle place des points d’interrogation quant à l’octroi de 12 voitures de fonction:
Le ministre en charge, Sven Gatz (Open Vld), répondait au Tijd d’enquêter sur l’erreur de 776 millions d’euros, et de travailler sur un plan d’attaque. « Je ne souhaite plus vivre un tel rapport de la Cour des comptes. » Selon lui, la caisse est en ordre, et il s’agit d’une pure erreur de comptabilité. Il estime également que « les critères d’allocation équilibrés » pour les voitures de fonction.
Fédération Wallonie-Bruxelles
la Cour des Comptes est encore plus stricte avec les comptes de la communauté française. Elle ne donne pas d’abstention, mais un refus net. « Les inexactitudes importantes et omniprésentes des comptes nécessitent la formulation d’une opinion défavorable sur ce compte », indique-t-elle dans le rapport.
La Cour des Comptes voit trois problèmes:
- Le bilan et les résultats sont incomplets: il manque des chiffres, et toutes les transactions ne sont pas enregistrées selon les règles.
- Il y a des risques de fraude, car un grand nombre de transactions importantes n’est pas enregistré dans le système de comptabilité SAP.
- Les mesures de contrôle actuelles ne sont pas suffisantes pour détecter des omissions et des oublis matériels.