Principaux renseignements
- Le système de missiles surface-air à longue portée (L-SAM) est conçu pour intercepter des cibles à des altitudes comprises entre 40 et 60 kilomètres.
- Le déploiement initial du L-SAM est prévu pour 2027, et son opérationnalisation complète est attendue pour la fin des années 2020.
- Le L-SAM est doté de la technologie hit-to-kill, de capteurs d’imagerie infrarouge indigènes, d’un système de propulsion à double impulsion et d’autres caractéristiques avancées pour améliorer la vitesse et la manœuvrabilité.
Capacités de défense de la Corée du Sud
L’engagement de la Corée du Sud à renforcer ses capacités de défense se manifeste par l’approbation récente de la production du système de missiles surface-air à longue portée (L-SAM). Ce projet ambitieux, doté d’un budget de 1,73 trillion de wons (1,16 milliard d’euros), vise à répondre à l’évolution des menaces liées aux missiles, en particulier celles provenant de la Corée du Nord. Le L-SAM est conçu pour intercepter des cibles à des altitudes comprises entre 40 et 60 kilomètres, le déploiement initial étant prévu pour 2027 et l’opérationnalisation complète pour la fin des années 2020.
Le développement du L-SAM a commencé en 2015 sous l’égide de l’Agence pour le développement de la défense (ADD), en réponse au besoin de la Corée du Sud de se doter d’un intercepteur de missiles avancé de niveau supérieur. Les collaborations entre Hanwha Aerospace et LIG Nex1 ont joué un rôle déterminant dans la concrétisation de ce système, qui s’est achevé en novembre 2024 après des essais rigoureux. Notamment, trois des quatre essais menés entre 2022 et 2023 ont permis d’intercepter des cibles avec succès, validant ainsi les performances du système.
L-SAM
Une batterie L-SAM standard est composée de plusieurs éléments clés : un radar multifonction en bande S à réseau actif à balayage électronique (AESA) pour la détection et le suivi des cibles, un centre de commandement et de contrôle (C2) pour orchestrer les opérations, un poste de contrôle de combat chargé du guidage des interceptions, et quatre lanceurs montés sur camion. Chaque lanceur transporte six missiles, capables de jouer un rôle antibalistique et antiaérien.
Les capacités du L-SAM vont au-delà de ses composants physiques. Il est doté de la technologie hit-to-kill, utilise des capteurs d’imagerie infrarouge indigènes, emploie un système de contrôle d’orientation et d’attitude (DACS) pour ajuster sa trajectoire en temps réel, et possède un système de propulsion à double impulsion qui améliore sa vitesse et sa maniabilité. Ces caractéristiques permettent au L-SAM d’intercepter des cibles se déplaçant à des vitesses allant jusqu’à Mach 8,82 à des distances de 150 kilomètres, ce qui permet de contrer efficacement un large éventail de menaces à grande vitesse et manœuvrables.
Stratégie de défense à plusieurs niveaux
Dans le cadre de la stratégie de défense multicouche de la Corée du Sud, le L-SAM joue un rôle crucial en tant que système d’interception de niveau supérieur. Il s’intègre parfaitement aux systèmes de niveau inférieur tels que le KM-SAM et le Patriot Advanced Capability-3 (PAC-3), qui traitent les menaces à moins de 40 kilomètres, et travaille en collaboration avec le système THAAD, qui intercepte à des altitudes allant jusqu’à 150 kilomètres. Cette approche globale, qui englobe la plateforme de frappe préemptive Kill Chain et le système Korea Massive Punishment and Retaliation (KMPR), forme une structure de défense solide contre l’agression nord-coréenne.
Avenir
En ce qui concerne l’avenir, le L-SAM-II, une version améliorée en cours de développement dotée d’un budget de 2,71 billions de wons (1,8 milliard d’euros), offrira des capacités d’interception à des altitudes allant jusqu’à 180 kilomètres d’ici 2035. Cette mise à niveau intégrera des intercepteurs à phase de glissement conçus pour contrer les menaces de missiles hypersoniques, ce qui renforcera encore la position de défense de la Corée du Sud.
La production de masse du L-SAM devrait commencer en 2025, et son déploiement complet est prévu pour la fin des années 2020. Le potentiel du système dépasse les frontières nationales, puisque la Corée du Sud a fait part de sa volonté de le proposer à l’exportation sur les marchés internationaux.
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