Alors que la ligne directe entre les deux Corées avait été coupée depuis plusieurs mois, elle vient d’être rétablie et laisse présager une reprise du dialogue et des négociations entre la Corée du Nord et la Corée du Sud pour la dénucléarisation de la péninsule.
Le ministère sud-coréen de l’Unification a indiqué dans un communiqué que la Corée du Nord avait bel et bien répondu sur la ligne commune ce lundi 4 octobre. Le gouvernement sud-coréen « estime qu’a été posée, avec le rétablissement de la ligne de communication Sud-Nord, une base pour la reprise des relations Intercoréennes ».
Les communications militaires entre les deux pays ont également été rétablies, selon le communiqué du ministère sud-coréen. Les propos tenus par le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, la semaine dernière concernant une ouverture au dialogue avec la Corée du Sud ont donc été bel et bien suivis par des actes. « La Corée du Nord n’a aucune raison de provoquer ou de blesser le Sud », avait d’ailleurs indiqué le dirigeant nord-coréen, comme le rappelle CNN, lors de son appel au dialogue.
Un discours optimiste qui s’est concrétisé, mais qui pourrait, in fine, n’être que symbolique. Depuis plusieurs semaines, la Corée du Nord multiplie en effet les démonstrations de force en testant plusieurs types de missiles. Une manière pour le pays de montrer qu’il est prêt à faire face à toute sorte d’attaques provenant de la Corée du Sud, mais aussi des États-Unis.
La réouverture des communications Intercoréennes pourrait donc en réalité être une nouvelle tentative de Kim Jong-un de faire pression sur la Corée du Sud pour qu’elle change sa position à son égard qu’il juge hostile. Le tir réussi de la Corée du Sud en septembre dernier d’un missile balistique depuis un sous-marin a en effet été pris comme une démonstration de force face à la Corée du Nord qui a rapidement répondu.
« Même si cela mène à des discussions, nous pourrions entrer dans une nouvelle phase où la Corée du Nord engage le dialogue, mais continue dans le même temps à mener des provocations », a en effet indiqué le professeur Park Won-gon, spécialiste de la Corée du Nord, à l’AFP. Malgré la reprise des discussions, des démonstrations de force ne sont donc pas à exclure.
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