La Chine développe une intelligence artificielle militaire avancée pour rattraper les États-Unis


Principaux renseignements

  • L’armée chinoise développe activement des capacités d’IA pour améliorer les performances sur le champ de bataille et vise à surpasser les États-Unis dans ce domaine.
  • Malgré les efforts déployés pour utiliser du matériel national, l’armée chinoise s’appuie toujours sur les puces Nvidia pour les applications d’IA avancées.
  • DeepSeek, un modèle d’IA chinois de premier plan, domine le paysage de l’IA de l’APL, reflétant l’accent mis par Pékin sur les solutions développées au niveau national.

La Chine développe activement des capacités avancées d’intelligence artificielle (IA) à des fins militaires, dans le but de rattraper les États-Unis dans la course aux armements en cours. Ce développement est alimenté par DeepSeek, un modèle d’IA chinois de premier plan, et reflète la poursuite par Pékin de la « souveraineté algorithmique », qui consiste à réduire la dépendance à l’égard de la technologie occidentale et à renforcer le contrôle sur l’infrastructure numérique essentielle.

L’examen de nombreux documents de recherche, brevets et dossiers d’achat révèle les efforts systématiques de la Chine pour tirer parti de l’IA à des fins militaires. Bien que les détails spécifiques concernant la fonctionnalité de ces armes de nouvelle génération restent confidentiels, les dossiers d’acquisition et les brevets donnent un aperçu des progrès réalisés dans des domaines tels que la reconnaissance autonome des cibles et l’aide à la décision en temps réel sur le champ de bataille, qui reflètent les avancées américaines.

L’utilisation des puces Nvidia persiste

L’armée chinoise continue d’utiliser des puces Nvidia, y compris des modèles soumis aux contrôles d’exportation américains, bien que l’on ne sache pas si ces puces ont été acquises avant l’imposition des restrictions. De récents dépôts de brevets suggèrent que des instituts de recherche liés à l’armée continuent d’utiliser du matériel Nvidia. Nvidia affirme que le recyclage de petites quantités d’anciennes puces ne pose aucun risque pour la sécurité nationale, mais le gouvernement américain n’a pas commenté ces résultats.

En réponse à la pression exercée par Pékin, l’armée chinoise a de plus en plus tendance à utiliser du matériel produit dans le pays, comme les puces d’IA de Huawei. Cette évolution est évidente dans les avis d’approvisionnement de l’APL et les dépôts de brevets, bien qu’une vérification indépendante reste difficile.

DeepSeek domine le paysage

La popularité de DeepSeek au sein de l’APL reflète sa domination dans le paysage national de l’IA. Une douzaine d’appels d’offres lancés par des entités de l’APL cette année ont fait référence à des modèles DeepSeek, tandis qu’un seul a mentionné Qwen d’Alibaba, une plateforme d’IA rivale. Cette tendance suggère que la Chine préfère les solutions développées au niveau national.

Les chercheurs militaires chinois explorent diverses applications basées sur l’IA, notamment des chiens robots qui effectuent des repérages autonomes en meute, des essaims de drones capables de suivre des cibles de manière indépendante et des simulations avancées de jeux de guerre. Les déploiements précédents de chiens-robots armés par le fabricant chinois Unitree dans le cadre d’exercices militaires mettent en évidence les progrès réalisés par le pays dans le domaine de la robotique.

Technologies autonomes pour le champ de bataille

L’APL investit également dans des technologies de champ de bataille de plus en plus autonomes. Les dépôts de brevets révèlent des efforts visant à intégrer l’IA dans les drones pour la reconnaissance des cibles, le suivi et les opérations coordonnées avec une intervention humaine minimale. Bien que les responsables chinois de la défense insistent sur le maintien du contrôle humain sur les systèmes d’armes, des inquiétudes persistent quant au potentiel de déploiement incontrôlé de munitions dotées d’IA.

La dépendance de la Chine à l’égard des puces Nvidia persiste malgré les efforts déployés pour trouver des alternatives nationales. Bien que les dossiers d’approvisionnement indiquent une évolution vers les puces Huawei Ascend, le matériel Nvidia continue d’être fréquemment cité dans les recherches menées par des universitaires affiliés à l’armée. Cela suggère une dépendance continue à l’égard des technologies occidentales avancées, même si la Chine s’efforce d’être autosuffisante. (uv)

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