La Belgique va livrer des camions de transport et des mortiers à l’Ukraine

L’armée ukrainienne disposera bientôt de camions et de mortiers belges supplémentaires. Pourtant, la part de la Belgique dans les livraisons d’armes reste plutôt maigre.

Pourquoi est-ce important ?

L'armée ukrainienne est prête à utiliser n'importe quel matériel occidental qui peut lui être livré. Les véhicules blindés lourds, les chars et les défenses anti-aériennes, mais aussi les avions de chasse, figurent en premier sur la liste du président Volodymyr Zelensky.

La livraison : pas de chars comme aux Pays-Bas, mais des camions et des mortiers.

  • La Belgique va livrer « une grande quantité de camions Volvo N10 et 4 mortiers lourds » à l’Ukraine, a écrit Oryx Spioenkop, un site web néerlandais qui suit les livraisons d’armes à l’Ukraine.
  • La livraison de camions et de mortiers a été confirmée à Business AM par le cabinet de la ministre de la Défense Ludivine Dedonder (PS), mais aucun type de véhicules n’a été communiqué.
  • Des sources au sein de la Défense indiquent que la Belgique dispose d’un grand nombre de camions Volvo en stock. On sait également que ces camions seront progressivement retirés du service au cours des prochaines années, tout comme les Mercedes Unimog ; à leur place, la Défense a acheté 879 camions DAF CF, dont le châssis est construit par TATRA en République tchèque, mais la cabine dans l’usine DAF de Westerlo.
Un Volvo N10 – Flickr Peter Olthof

L’essentiel : si les livraisons belges à l’Ukraine augmentent, la plupart des autres partenaires s’en sortent mieux.

  • Les Pays-Bas ont livré vendredi une nouvelle aide militaire de 120 millions d’euros à l’Ukraine. Sur ce montant, 45 millions d’euros seront consacrés à la remise en état de 90 chars tchèques T-72. Les États-Unis fournissent aussi 45 millions d’euros à cette fin.
  • En outre, la fourniture d’armes par la Belgique reste assez limitée. Le gouvernement a déjà fourni 6 000 fusils, des missiles antichars MILAN obsolètes et 200 lance-roquettes M72 LAW, bons pour un usage unique. La défense participe toutefois à la mission de formation européenne, où 60 démineurs ukrainiens sont formés par des militaires belges.
  • En attendant, 700 véhicules blindés prennent la poussière dans les entrepôts de la société OIP, basée à Audenarde, qui rachète, modernise et revend le vieux matériel de l’armée. Il s’agit notamment des chars antiaériens Gepard, des chars Leopard 1 et des véhicules blindés d’infanterie M113. Ces véhicules figurent sur la liste des souhaits de l’Ukraine, mais les initiatives belges pour les acheter et les donner sont actuellement inexistantes.

BL

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