Le CEO de Telenet, John Porter, a déclaré ce jeudi que si son entreprise se voyait interdire de faire appel à son fournisseur de réseau principal, le géant chinois ZTE, la facture du déploiement de la 5G pourrait grimper jusqu’à 250 à 300 millions d’euros supplémentaires.
En marge de la présentation des résultats de Telenet au deuxième trimestre, le CEO de l’entreprise de télécommunications a évoqué le futur déploiement du réseau 5G dans notre pays et rappelé qu’il s’agissait là ‘d’une entreprise difficile et éprouvante’. Actuellement, Telenet mène cinq tests 5G, dans une version allégée, en Belgique.
‘Haut risque’
La brûlante question des fournisseurs réseau chinois inquiète la plupart des opérateurs télécoms et Telenet ne fait pas exception. L’entreprise collabore principalement avec ZTE, une entreprise qui fait moins l’objet de critiques que Huawei, mais qui n’en demeurent pas moins chinoise. Or les firmes de ce pays se voient de plus en plus souvent interdites par les pays occidentaux, les États-unis en tête.
Dans le cadre du déploiement de la 5G, le gouvernement belge a stipulé que les fournisseurs à ‘haut risque’ devaient être écartés du noyau des futurs réseaux. Et en dehors de ce noyau, ils ne peuvent constituer qu’au maximum 35% du réseau.
Toute la question pour Telenet est de savoir si ZTE est une entreprise à ‘haut risque’ ou non. Ce n’est actuellement pas le cas aux États-Unis, a noté John Porter, ce jeudi.
‘250 à 300 millions de plus’
Par prudence, Telenet a toutefois présélectionné des fournisseurs 5G européens. Mais selon John Porter, Ericsson et Nokia sont à la traîne par rapport à leurs homologues chinois et surtout, ils sont bien plus chers.
‘Selon une estimation prudente, pour 7 ans de déploiement de la 5G, il semble que cela coûterait 250 à 300 millions d’euros de plus’ sans faire appel à ZTE, a déclaré le CEO, dont les propos ont été relayés par l’agence Belga.