Principaux renseignements
- Kim Yo-jong dément l’affirmation de la Corée du Sud selon laquelle la Corée du Nord a retiré les haut-parleurs de propagande de sa frontière.
- La Corée du Nord ne souhaite pas améliorer ses relations avec la Corée du Sud et a l’intention de maintenir sa position contre le retrait des haut-parleurs.
- La Corée du Nord continue de renforcer ses liens avec la Russie, en apportant un soutien militaire à la guerre en Ukraine.
Kim Yo-jong, la sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, a fermement réfuté l’affirmation de la Corée du Sud selon laquelle Pyongyang aurait retiré certains de ses haut-parleurs de propagande placés le long de la frontière. Dans une déclaration publiée par le média d’État KCNA, elle a affirmé avec force que la Corée du Nord n’avait « jamais retiré » les haut-parleurs et n’avait pas l’intention de le faire.
Mme Kim a également affirmé que la Corée du Nord ne souhaitait pas améliorer ses relations avec la Corée du Sud, une position qui, selon elle, sera inscrite dans la constitution du pays. Cette réfutation fait suite à une annonce antérieure de l’armée sud-coréenne selon laquelle la Corée du Nord avait démantelé certains de ses haut-parleurs près de la frontière, quelques jours après que la Corée du Sud ait elle-même retiré une partie de ses propres haut-parleurs de propagande.
Histoire des différends concernant les haut-parleurs à la frontière
Alors que les émissions de la Corée du Sud diffusaient souvent de la musique K-pop, la Corée du Nord utilisait ses haut-parleurs pour transmettre des sons inquiétants tels que des hurlements d’animaux. Les habitants vivant à proximité de la frontière des deux côtés se sont plaints de la nature perturbatrice de ces émissions, qui se produisaient souvent même pendant la nuit.
Pyongyang considère depuis longtemps les émissions de propagande de la Corée du Sud comme un acte hostile et a déjà menacé de détruire les haut-parleurs. La reprise des émissions des haut-parleurs sud-coréens en juin 2024 fait suite à une interruption de six ans sous la présidence de Yoon Suk Yeol, qui a adopté une position plus dure à l’égard de la Corée du Nord. Cette décision a été motivée par le déploiement par Pyongyang de ballons remplis de déchets sur le territoire sud-coréen en réponse à l’escalade des tensions.
Tentative de promotion de la paix dans la région
Les relations entre les deux nations semblaient s’être dégelées sous l’égide du nouveau président Lee Jae Myung, qui a fait campagne sur un programme de renforcement des liens intercoréens. Peu après l’entrée en fonction de Lee en juin, la Corée du Sud a interrompu ses émissions le long de la zone démilitarisée afin de « rétablir la confiance » et de promouvoir la paix dans la péninsule coréenne.
Réponse de la Corée du Nord et rejet de la diplomatie
Malgré ces efforts, les tensions entre les deux voisins persistent. La Corée du Nord a lancé un avertissement en début de semaine en réponse aux exercices militaires conjoints prévus entre la Corée du Sud et les États-Unis, menaçant de « riposter résolument » à toute provocation perçue. Kim Yo-jong a accusé le gouvernement sud-coréen d’avoir induit le public en erreur et a réitéré la position inébranlable de la Corée du Nord contre le retrait des haut-parleurs frontaliers.
Elle a également rejeté les spéculations qui circulent dans les médias sud-coréens et qui suggèrent que la Corée du Nord pourrait tirer parti de la prochaine rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et le président américain Donald Trump pour transmettre un message à Washington par l’intermédiaire de Moscou. Kim a explicitement déclaré que la Corée du Nord n’avait aucun intérêt à entamer des pourparlers avec les États-Unis.
Renforcement des liens avec la Russie
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, la Corée du Nord a donné la priorité à ses relations avec la Russie, en fournissant des milliers de soldats et un équipement militaire important, notamment de l’artillerie et des missiles, pour soutenir l’effort de guerre de la Russie. Les médias d’État nord-coréens et russes ont rapporté mercredi que Kim Jong-un et Poutine avaient eu une conversation téléphonique pour discuter de l’approfondissement de leurs liens et de la coordination de leurs efforts contre l’Ukraine. Alors que l’agence de presse russe TASS a mentionné que Poutine avait partagé des informations sur sa prochaine rencontre avec Trump en Alaska, les rapports nord-coréens ont omis toute référence à la rencontre avec Trump. (uv)
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