KBC: la deuxième vague se passe moins mal que la première, mais une grande question demeure…

La deuxième vague du coronavirus semble jusqu’ici moins problématique que la première pour le bancassureur KBC, a indiqué son CEO, Johan Thijs, à l’occasion de la présentation des résultats trimestriels du groupe.

Le CEO souligne que la plupart des clients belges qui ont demandé un report de remboursement de leur emprunt l’ont fait en mars et en avril. Depuis, le nombre de demandes est resté faible, malgré le seconde vague et les nouvelles mesures de confinement qui y répondent.

Sur l’ensemble de ses marchés domestiques, KBC a octroyé, à fin septembre 2020, un total de 13,7 milliards d’euros de reports de paiement de crédits, dont 7,7 milliards d’euros, soit environ 7% de son portefeuille de crédits total, pour la Belgique.

Une grande inconnue

Le bancassureur constate que la toute grande majorité des personnes ayant obtenu un report recommencent à rembourser leur prêt normalement une fois le délai échu. ‘La grande question sera de savoir ce qui va se passer avec ceux (29%) qui ont demandé une prolongation jusqu’à la fin de l’année’, souligne M. Thijs.

Alors que les réductions de valeur sur crédits se sont montées à seulement 52 millions d’euros pour ce troisième trimestre, très en dessous des charges de 845 millions d’euros enregistrées au trimestre précédent, marqué par la crise du coronavirus qui a poussé à elle seule KBC à acter pour 784 millions d’euros de provisions collectives, le bancassureur table sur des réductions de valeur sur crédits d’environ 1,1 milliard d’euros pour l’ensemble de l’année 2020.

‘En fonction de divers facteurs, notamment la durée et la gravité de la récession économique, les mesures gouvernementales prises dans nos pays clés et le nombre, inconnu à ce jour, de clients qui feront appel à ces mesures d’atténuation, nous estimons que les réductions de valeur sur crédits pour l’exercice complet 2020 s’établiront dans une fourchette comprise entre environ 0,8 milliard d’euros (scénario optimiste) et environ 1,6 milliard d’euros (scénario pessimiste)’, indique KBC dans son rapport trimestriel.

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