Dans l’actu : Randstad sort une nouvelle enquête.

• Randstad a mené une enquête auprès de 3.763 personnes pour savoir s’il existe des liens entre le fait de jouer à des jeux vidéo et le développement de compétences. Pour ce faire, le prestataire de services de ressources humaines a passé en revue 12 « compétences transférables », dont le leadership et le travail en équipe.
• Au cours de l’étude, les répondants devaient indiquer quelles compétences de cette liste ils pensaient développer en jouant à certains jeux. Un test de diagnostic a ensuite été réalisé pour déterminer dans quelle mesure ces compétences étaient effectivement améliorées.
• Résultat : neuf des douze compétences sont développées en jouant à au moins un (ou plusieurs) jeu : leadership, travail d’équipe, communication, esprit critique, perception visuelle, multitâche, persévérance, capacité de prise de décision et auto-motivation.
• Les trois compétences pour lesquelles aucune preuve de développement n’a été trouvée pour l’instant sont la résolution de problèmes, la gestion des conflits et la gestion du temps. « Des recherches plus approfondies devraient clarifier ce point », note Randstad. « Théoriquement, on considère qu’il est probable que l’on trouve encore des preuves pour ces trois dernières compétences. »
• En outre, la recherche montre que l’auto-motivation (5), le travail d’équipe (4) et la pensée critique (3) sont les compétences développées dans le plus grand nombre des jeux vidéo concernés par l’enquête.

Différences notables entre les jeux

Le détail : Fortnite – un jeu de tir où 100 joueurs s’affrontent – semble être le meilleur jeu pour développer les softs skills. L’étude montre que six compétences (communication, esprit critique, perception visuelle, auto-motivation, persévérance et travail d’équipe) sont affinées en y jouant.

• « Cependant, Fortnite n’apparaît qu’une seule fois avec le lien le plus fort entre un jeu et une compétence, à savoir la perception visuelle », souligne toutefois Randstad.  » Alors que League of Legends – un jeu où deux équipes de cinq joueurs doivent détruire les bases de l’autre – présente la corrélation la plus forte à trois reprises (leadership, multitâche et persévérance).

Remarque : il est important qu’un jeu ait un objectif spécifique. S’il n’y en a pas, le jeu semble être moins efficace pour développer les softs skills appréciés dans le monde professionnel.

• Randstad cite en exemple les jeux dits « sandbox », dans lesquels vous entrez dans un monde ouvert sans objectif spécifique et où vous êtes relativement libre de faire ce que vous souhaitez. Minecraft est bon un exemple.
• Le niveau de difficulté peut également avoir un impact sur le développement ultérieur des softs skills, Randstad. « Par exemple, le jeu Zelda a eu un impact négatif sur les capacités de prise de décision du joueur au cours de nos recherches. Le niveau de difficulté de ce jeu augmente si vite que les gens ne progressent pas en développant des compétences, mais en continuant désespérément à essayer jusqu’à ce qu’ils fassent un pas de plus presque accidentellement. »

(OD)