Jambon modifie le malus sur les pensions, « mais la version finale n’ira pas au-delà de l’accord de coalition »

Le gouvernement fédéral travaille actuellement sur une réforme des pensions. Comme nous le savons maintenant, il souhaite remplacer le bonus de pension par le malus de pension. Seuls des doutes subsistent quant à la forme que prendra ce régime. Jan Jambon (N-VA), ministre des pensions, propose maintenant de baser le malus de pension sur les années de naissance plutôt que sur les années civiles. « Quoi qu’il en soit, la version finale n’ira pas au-delà de l’accord de coalition.


Principaux renseignements

  • Jambon veut modifier la base de départ du malus de pension. Ce système remplace le bonus de pension.
  • Il propose de baser les règles du jeu sur les années de naissance plutôt que sur les années civiles.
  • Le ministre note que plusieurs hypothèses de travail sont sur la table.

Dans l’actualité : Les partis au pouvoir négocient actuellement l’avant-projet de Jambon. De Tijd a pu consulter ce document. Une chose est sûre : le malus sur les pensions arrive ! Mais des doutes subsistent quant au fonctionnement concret de ce système. Jambon propose maintenant une nouvelle base de départ.

  • Le plan initial prévoyait que le gouvernement réduirait le montant de la pension de 2 pour cent jusqu’en 2030, de 4 pour cent jusqu’en 2040 et de 5 pour cent à partir de 2040 pour les personnes prenant une retraite anticipée. Vous ne devriez pas perdre votre pension si vous avez une carrière de 35 ans au cours de laquelle vous avez travaillé 156 jours chacun. Vous devez également avoir travaillé au moins 7 020 jours effectifs au compteur.
    • Les périodes de congé de maternité, d’interruption de carrière et de réduction pour motif de soins et de congé de naissance sont assimilées à des heures de travail effectif.
  • Jambon souhaite désormais se baser sur les années de naissance plutôt que sur les années civiles.
    • Il propose de réserver le taux de 2 pour cent aux personnes nées entre 1961 et 1963, de 4 pour cent à celles nées entre 1964 et 1972 et de 5 pour cent à toutes celles qui ont vu le jour après 1972.

« Une hypothèse de travail parmi d’autres »

Zoom avant : Selon le site d’information financière, le ministre a choisi cette formule pour éviter que les gens ne choisissent la sortie encore plus rapidement afin d’anticiper une augmentation des amendes.

  • Mais les syndicats estiment que cette mesure risque d’avoir de lourdes conséquences pour les personnes nées en 1964, qui n’ont pas assez de jours travaillés au compteur et qui peuvent prétendre à une retraite anticipée dès l’année prochaine. Ces personnes tomberaient immédiatement dans la tranche des 4 pour cent. Si elles prennent leur retraite anticipée trois ans avant l’âge légal de la retraite, elles perdront 12 pour cent du montant de leur pension.
  • Entre-temps, Jambon a répondu via Belga aux préoccupations des syndicats. Il révèle que la formule ci-dessus est « une des hypothèses de travail sur la table ».
    • « Nous avons constaté qu’il existe des moyens d’échapper au malus. L’objectif est donc d’éviter d’inciter les gens à prendre une retraite anticipée », a déclaré le ministre.
    • Il a toutefois souligné que « la version finale n’ira pas au-delà de l’accord de coalition ».

Le malus sur les pensions frappe plus durement les femmes que les hommes

C’est aussi cela : Le gouvernement devra également veiller à ce que certains travailleurs belges ne soient pas plus durement touchés que d’autres par le nouveau régime. Par exemple, le Comité d’étude sur le vieillissement a indiqué la semaine dernière que la réforme des pensions touchait davantage les femmes que les hommes.

  • La commission estime qu’une travailleuse sur deux (49 pour cent) serait touchée par le malus sur les pensions, contre seulement une sur cinq (22 pour cent) pour les travailleurs masculins.
  • Parmi les indépendants, la réforme des pensions aura également un impact plus important sur les femmes que sur les hommes. La commission d’étude estime que les pensions des travailleuses indépendantes seront inférieures de 4,1 pour cent d’ici 2040 dans un scénario avec la réforme, par rapport à un scénario sans la réforme. Pour les travailleurs indépendants masculins, la commission d’étude estime la baisse à 3,4 pour cent.
  • Chez les fonctionnaires, en revanche, l’effet de la réforme des pensions est le même pour les hommes et les femmes jusqu’en 2040 : les hommes et les femmes perdent 2,4 pour cent de leur pension en raison des mesures. En 2070, cependant, le malus sur les pensions touchera plus sévèrement les hommes que les femmes.
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