L’autorité italienne de la concurrence a ouvert une enquête sur les groupes de mode de luxe Armani et Dior pour exploitation présumée de travailleurs dans leur chaîne d’approvisionnement. Contexte : les travailleurs migrants exploités par des entreprises chinoises…
En juin et en avril, les procureurs de Milan ont ordonné l’administration de plusieurs entreprises italiennes appartenant à des Chinois et produisant des articles de luxe pour Dior et Armani. Ces entreprises ont été accusées de maltraiter systématiquement leurs employés, de leur verser des salaires insuffisants, de leur imposer de longues heures de travail et de violer les règles de santé et de sécurité.
Allégations du régulateur : prétentions d’excellence trompeuses
L’agence antitrust a allégué qu’Armani et Dior mettaient l’accent sur le savoir-faire et l’excellence de leur travail tout en s’appuyant sur des ateliers employant des personnes dans de mauvaises conditions de travail. L’autorité de régulation a suggéré que les entreprises pourraient avoir fait de fausses déclarations en matière d’éthique et de responsabilité sociale concernant le respect de la légalité par leurs fournisseurs.
L’enquête porte sur certaines sociétés du groupe Armani et du groupe Dior, contrôlé par LVMH. Des inspections ont été effectuées dans ces entreprises mardi, selon l’agence.
L’industrie du luxe sous surveillance
Armani et Dior pourraient avoir eu un comportement illicite dans la promotion et la vente d’articles et d’accessoires vestimentaires, enfreignant ainsi le code italien de la consommation. Cette infraction est passible d’amendes allant de 5 000 à 10 millions d’euros.
Ces dernières années, la chaîne d’approvisionnement de l’industrie du luxe a fait l’objet d’une attention accrue de la part des consommateurs et des investisseurs. Les marques de mode ont pris des mesures pour réduire les risques pour leur réputation en limitant le nombre de sous-traitants et en transférant la production en interne.
L’agence antitrust italienne fait respecter les droits des consommateurs et les pratiques commerciales déloyales
L’agence antitrust italienne, qui veille au respect des droits des consommateurs et des pratiques commerciales déloyales, a l’habitude de prendre des mesures à l’encontre des entreprises qui enfreignent les lois sur la protection des consommateurs. L’année dernière, elle a infligé une amende de près de 1,1 million d’euros à la société de Chiara Ferragni pour avoir fait des déclarations de bienfaisance trompeuses sur un gâteau de Noël de marque.
Les points clés à retenir
- L’autorité italienne de la concurrence a lancé une enquête sur Armani et Dior concernant l’exploitation des travailleurs.
- L’enquête se concentre sur les entreprises du groupe Armani et du groupe Dior, contrôlé par LVMH.
- L’industrie du luxe fait l’objet d’une surveillance accrue en raison des inquiétudes concernant les pratiques de la chaîne d’approvisionnement.