L’Islande serait-elle devenue la nouvelle Dubaï ?

Ces dernières années, les compagnies aériennes souvent subventionnées en provenance des Etats du Golfe ont transporté un grand nombre de passagers. Mais la fête semble maintenant finie.

Les principales compagnies aériennes du Golfe Persique – telles qu’Etihad d’Abu Dhabi, Emirates de Dubaï ou Qatar Airways – sont confrontées à des turbulences économiques. En effet, après avoir connu une période de croissance continue réjouissante, ces entreprises traversent depuis un certain temps une période difficile.

Bien que l’économie mondiale envoie des signaux positifs, ces entreprises souffrent des faibles cours du pétrole et de l’impact négatif de la menace terroriste.

De plus, leur business model – avec une escale dans la région du Golfe comme une alternative moins chère aux vols directs des sociétés occidentales – subit maintenant la pression croissante d’une nouvelle concurrence.

L’aéroport international de Keflavik en Islande

En conséquence, l’un des « hubs » qui joue un rôle de plus en plus important se trouve dans un lieu surprenant : l’aéroport international de Keflavik à Reykjavik, la capitale de l’Islande.

Il vient d’annoncer cette semaine qu’il avait accueilli plus de 8,5 millions de passagers en 2017. C’est cinq fois il y a plus de 8 ans. Cette foule ne provient pas des 340 000 habitants de l’Islande. La plupart des passagers atterrissent avec Icelandair et WOW Air, deux compagnies aériennes qui se spécialisent sur les liaisons entre l’Europe et les États-Unis. Elles volent de plus en plus de passagers aux grandes compagnies qui avaient fait des vols transatlantiques leur marque de fabrique.

WOW n’a que cinq ans, mais elle a transporté plus de 3 millions de passagers en 2017. La société vise 10 % de l’ensemble du marché transatlantique d’ici 2020.

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