Alors que l’eSIM peine à être adoptée, voilà déjà l’iSIM : quels sont ses avantages potentiels ?

La différence entre les deux est assez subtile, mais l’iSIM incarne l’évolution de l’eSIM.

Pourquoi est-ce important ?

En déploiement depuis plusieurs années, l'eSIM n'est pas, comme on pourrait le croire, une carte SIM numérique, mais bien une puce physique embarquée ("embedded SIM", en anglais) "soudée" à la carte mère d'un appareil. Cette alternative à la carte SIM traditionnelle accélère la procédure de changement de numéro de téléphone et d'opérateurs moteurs puisque tout se fait à distance, via le réseau. Elle permet également de gagner de l'espace puisqu'elle ne nécessite plus l'ajout d'un emplacement dédié.

L’actualité : le groupe d’électronique français Thales et le géant américain Qualcomm ont annoncé l’arrivée d’une version améliorée de l’eSIM.

  • L’iSIM est déjà une réalité puisque présente sur les smartphones haut de gamme les plus récents intégrant le processeur Snapdragon 8 Gen 2 de Qualcomm.

Le détail : alors que l’eSIM est une puce séparée soudée à la carte mère d’un appareil, l’iSIM est directement intégrée au processeur du téléphone.

  • La technologie a reçu la certification de la GSMA, l’association de l’industrie des télécommunications, ce qui signifie que l’iSIM répond aux normes de l’association en matière de sécurité et de flexibilité pour les utilisateurs.

Des avantages nombreux

  • Cette version de la carte SIM embarquée permet d’économiser de l’espace dans un environnement où chaque millimètre compte.
    • On peut ainsi imaginer que d’autres composants pourront être plus volumineux ou simplement que de futurs appareils pourraient être plus compacts.
    • Cette technologie pourrait s’avérer particulièrement utile pour les petits appareils, notamment les montres connectées.
  • La consommation d’énergie pourra être réduite.
  • Des réductions des coûts sont envisageables.

Concrètement : à première vue, l’eSIM et l’iSIM se ressemblent très fortement. Les deux sont intégrées à l’intérieur d’un smartphone et sont donc liées à vie à celui-ci. Si l’utilisateur veut les activer ou changer de numéro de téléphone ou d’opérateur, tout se fait à distance, via le réseau puisqu’il n’est plus question de changer de carte SIM physique.

  • La différence, comme nous l’avons évoqué plus haut, est que l’eSIM est un composant « soudé » au circuit du téléphone, alors que l’iSIM est directement intégrée dans le processeur qui inclut le CPU et le GPU.
  • Son activation pourra se faire de la même manière que pour l’eSIM, à distance.
    • La prise en charge de l’iSIM par les opérateurs mobiles devrait être simple puisque son fonctionnement repose sur le même que l’eSIM.

Disponibilité : si la dernière puce de Qualcomm, la Snapdragon 8 Gen 2 que l’on retrouve notamment sur les derniers OnePlus et Galaxy S23, dispose de cette technologie, rien ne dit que les constructeurs proposeront cette fonctionnalité à leurs clients à court terme.

  • Ces derniers pourraient tout simplement choisir de ne pas activer l’iSIM sur leurs appareils pour la simple et bonne raison que le marché n’est pas encore prêt à sauter le pas.
    • L’eSIM n’est en effet connue et adoptée que par un petit nombre de consommateurs, alors que les opérateurs mobiles se mettent seulement à proposer ce type de service.
  • On ne sait pas exactement quels modèles de smartphones pourraient en profiter puisqu’aucune marque n’a pour l’instant communiqué à ce sujet.

Pour conclure, l’arrivée de cette nouvelle fonctionnalité ne fait que renforcer l’idée que la carte SIM physique vit ses dernières heures. Les acteurs du secteur se démènent en tout cas à proposer une alternative beaucoup plus intéressante.

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