L’Iran devrait vendre son pétrole à 194,6 dollars le baril pour mettre son budget à l’équilibre l’année prochaine. C’est ce qu’indique un rapport du Fonds monétaire international (FMI). L’Iran a été durement touché sur le plan économique par les sanctions américaines. Les exportations iraniennes sont tombées à 60,3 milliards de dollars, contre 103,2 milliards de dollars l’an dernier.
Les économistes prévoient une nouvelle baisse à 55,5 milliards de dollars l’an prochain. Le baril de Brent coûte actuellement environ 62 dollars.
Précédemment, la Banque mondiale avait indiqué que l’économie iranienne a perdu près de 10 % de sa valeur en deux ans en raison de la situation problématique que connaît le pays.
Les pénuries
L’Iran est un membre important de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Cependant, le pays souffre du durcissement des sanctions économiques américaines imposées par les Etats-Unis. « De ce fait, l’Iran devrait enregistrer un déficit budgétaire de 4,5 % cette année », indique le rapport. « L’année prochaine, il risque même de se creuser encore davantage de 5,1 %. »
Il y a sept ans, l’Iran est devenu la cible de sanctions internationales. La communauté internationale voulait ainsi forcer le pays à remettre en question son programme nucléaire. Cependant, un accord entre les différentes parties avait mis fin à ces sanctions il y a quatre ans. En conséquence, l’économie iranienne a connu une forte croissance depuis lors.
Toutefois, ces développements ont été interrompus par le président américain Donald Trump, qui a déclaré l’année dernière qu’il retirait son pays de l’accord nucléaire. Les États-Unis ont par la suite de nouveau imposé des sanctions économiques à l’Iran.
L’inflation
« L’économie iranienne devrait enregistrer une contraction de 9,5 % cette année », note le rapport du fonds monétaire. Des estimations antérieures pointaient vers une réduction de 6 %. Un tel déclin implique que l’économie iranienne traverse l’une de ses pires périodes depuis 35 ans.
Cette année, seuls le Venezuela et la Libye – avec des baisses respectives de 35 % et 19 % – devraient enregistrer des performances économiques encore pires.
L’Iran a actuellement un taux d’inflation de 35,7 %. Ce sont surtout les habitants des zones rurales du pays qui en sont les plus grandes victimes. Selon certaines sources, les prix des denrées alimentaires et du carburant ont augmenté de 63,5 % en un an en Iran.
De ce fait, la population n’a plus d’argent pour d’autres achats. Une telle situation aboutit généralement à une grave stagnation économique.