Le Bureau fédéral du plan a mis à jour ses prévisions de l’inflation en Belgique pour les 2 prochaines années. Cette mise à jour tient compte des récentes décisions sur les mesures énergétiques. Et les nouvelles sont plutôt bonnes.
Inflation
- Par rapport à ses dernières prévisions du 8 février dernier, le bureau fédéral du plan se montre plus optimiste. L’inflation devrait s’établir à 4,5 % en moyenne en 2023 et à 2,9 % en 2024, contre 9,59 % en 2022. On revient de loin.
- Le BFP estime que le prix du baril de pétrole sera de 85 dollars en moyenne en 2023, soit sa valeur d’aujourd’hui, et de 80 dollars en 2024.
- Le taux de change de l’euro devrait lui s’établir à 1,10 dollar pour un euro en 2023 et 1,12 dollar pour un euro en 2024, contre 1,07 actuellement.
Indexation automatique
- L’indice pivot devrait être dépassé (sur base du calcul de l’indice santé) à une seule reprise en 2023, au mois d’août.
- Ce qui veut dire que les allocations et les salaires de la fonction publique seront indexés respectivement en septembre 2023 et octobre 2023. Les salariés issus du privé suivront, selon les secteurs d’activité.
- L’indice pivot devrait être dépassé à une seule reprise en 2024, au mois de février.
- Ce qui veut dire que les allocations et les salaires de la fonction publique seront indexés respectivement en mars 2024 et avril 2024. Les salariés issus du privé suivront, selon les secteurs d’activité.
- Par rapport à la dernière prévision, on voit que l’indexation est reportée de quelques mois. C’est l’effet de l’accord sur l’énergie de la Vivaldi, qui maintient la TVA réduite à 6% sur l’énergie, mais la compense par un système d’accises.
La croissance
- Bonne nouvelle aussi au niveau de la croissance « qui résiste mieux que prévu », reconnait le Bureau fédéral du Plan. Il y a bel et bien un ralentissement, mais la Belgique devrait éviter une récession. La croissance devrait s’établir à 3,1 % pour l’ensemble de 2022, et à 1 % en 2023.
- Le pouvoir d’achat des Belges progresse, à la suite de la baisse des prix de l’énergie et de la décélération de l’inflation. Le revenu disponible réel des ménages bondirait de 4,2 % cette année, après un recul de 1,2 % l’année dernière. L’indexation automatique des salaires de l’année dernière jouera à plein pot pour cette année.
- Deux bémols : la création d’emplois devrait ralentir, à 38.000 nouveaux jobs, contre les 100.000 nouvelles créations d’emplois nettes de l’année dernière (un chiffre qui était assez exceptionnel, considérant la conjoncture). Les investissements des entreprises se replieront de 0,1 % en 2023, après un recul de 1,9 % en 2022.