Syndicats et employeurs vont une nouvelle fois tenter de parvenir à un accord sur une hausse des allocations sociales à la demande du gouvernement, ont-ils indiqué lundi. Le cabinet du ministre Dermagne a confirmé qu’une telle demande leur avait été formulée.
Cela fait des mois que les syndicats et les employeurs essayent de s’accorder sur la répartition de l’enveloppe bien-être, destinée à augmenter les allocations sociales (pensions, chômage, invalidité). Il s’agit d’un montant de 700 millions d’euros, hors index.
La loi prévoit que les partenaires sociaux devaient fournir un avis pour le 15 septembre. Mais, cela ne s’est pas produit. Le gouvernement avait donné un sursis qui expirait le 15 décembre, mais les partenaires sociaux s’étaient encore quittés sans accord.
Urgence sociale
Ils vont, à la demande du gouvernement, se repencher sur la répartition de l’enveloppe. « Le nouvelle deadline est fixée au 13 janvier », précise le cabinet de Pierre-Yves Dermagne, en charge de l’Economie et du Travail.
Les syndicats souhaitent que la concertation sur les allocations soit séparée de la concertation salariale. Ils soulignent l’urgence face à la crise du coronavirus. Les employeurs, en revanche, souhaitent lier cette concertation à la concertation salariale. Au vu du nouvel agenda, il semblerait bien que les deux soient à nouveau liées.
Le fait de ne pas parvenir à un accord est également un coup dur pour le gouvernement. Dans l’accord de coalition, le gouvernement s’était sérieusement concentré sur le modèle de consultation sociale entre les syndicats et les employeurs.