Principaux renseignements
- Les agents de bord d’Air Canada exigeant une amélioration des salaires et des compensations pour les tâches effectuées lorsque les avions sont à l’arrêt.
- Le gouvernement canadien étudie des options pour sortir de l’impasse, y compris l’application juridique de l’ordonnance de retour au travail et des audiences accélérées.
- Les experts suggèrent d’encourager la poursuite des négociations, car une intervention trop agressive du gouvernement pourrait porter atteinte au droit de grève.
La flotte d’Air Canada est restée inactive lundi matin à la suite d’un conflit de travail entre la compagnie aérienne et ses agents de bord en grève. Le syndicat représentant 10 000 membres du personnel de cabine a refusé de se conformer à un ordre de retour au travail soutenu par le gouvernement et de reprendre les opérations dans le cadre d’un arbitrage exécutoire.
Syndicat réclame une juste rémunération
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a maintenu que l’arbitrage exécutoire permettrait d’alléger la pression sur Air Canada, mais a exprimé sa préférence pour la négociation d’une solution mutuellement acceptable.
Les agents de bord réclament une amélioration des salaires et de la rémunération pour les tâches effectuées lorsque les avions sont stationnaires, comme l’embarquement des passagers. Ils affirment que les pratiques actuelles en matière de rémunération, qui ne commencent que lorsque les avions sont en mouvement, sont injustes.
Réaction du gouvernement
La défiance du syndicat a créé une impasse sans précédent avec le gouvernement canadien, qui avait demandé l’ordonnance de retour au travail. Air Canada a reporté à lundi soir la reprise prévue de ses opérations et a qualifié d’illégales les actions du syndicat.
Le gouvernement étudie actuellement les possibilités de sortir de l’impasse. Ces options comprennent l’application juridique de l’ordonnance de retour au travail et des audiences accélérées. Une intervention législative, nécessitant le soutien des rivaux politiques, est une autre possibilité, mais elle se heurte à des difficultés en raison des vacances parlementaires.
Les experts mettent en garde contre une intervention trop agressive du gouvernement, citant des arrêts de la Cour suprême soulignant l’importance de respecter le droit de grève, même pour les travailleurs essentiels du secteur public. Encourager la poursuite des négociations est considéré comme une approche plus favorable.
Débat plus large
L’année dernière, le gouvernement précédent est intervenu dans des conflits de travail impliquant des cheminots et des dockers, mais il est inhabituel qu’un syndicat défie ouvertement une ordonnance du Conseil canadien des relations industrielles. Le SCFP affirme que son rejet est sans précédent compte tenu du cadre juridique spécifique invoqué dans ce cas (article 107).
Les voyageurs de l’aéroport international Pearson de Toronto ont exprimé leur frustration et leur confusion face aux perturbations des vols. Certains, bien qu’incommodés, ont exprimé leur soutien aux revendications des agents de bord en grève pour une compensation plus équitable.
La question centrale du conflit porte sur la pratique de longue date consistant à rémunérer les agents de bord uniquement pendant les heures de vol. Les agents de bord, tant au Canada qu’aux États-Unis, demandent de plus en plus à être rémunérés pour toutes les heures travaillées, y compris les tâches au sol telles que l’embarquement des passagers.

