L’essentiel : l’ESA a montré un concept de l’initiative Moonlight, un plan visant à placer une série de satellites GPS autour de la lune, dans une vidéo début novembre.

• Un tel système est nécessaire pour deux raisons. Tout d’abord, il devrait faire office de service GPS pour les futurs habitants de la Lune, mais aussi pour les engins téléguidés, par exemple.
• Le système de navigation devrait également être utilisé pour envoyer des données à la Terre à grande vitesse.
• Il est actuellement prévu de placer des satellites au-dessus du pôle Sud de la lune. Ce sera probablement le principal endroit où résideront les explorateurs lunaires.
• Il y a deux raisons à cela. Le pôle Sud est l’un des rares endroits qui est pratiquement toujours exposé au soleil. Sur le reste de la lune, la nuit dure une quinzaine de jours, ce qui empêche les colonies d’utiliser leurs panneaux solaires.
• La présence de glace a également été démontrée. Celle-ci pourrait être utilisée comme source d’eau, mais pourrait aussi être convertie en carburant pour les fusées.

Les plans : l’ESA prévoit de placer quatre satellites au-dessus du pôle Sud de la lune.

• En se concentrant uniquement sur le pôle Sud, l’agence spatiale doit consacrer moins de ressources. Seuls trois ou quatre satellites seraient nécessaires pour y installer un système de navigation.
• Ces satellites devraient être reliés à trois stations sur la Terre. Ceux-ci seront positionnés de manière à ce qu’il y ait toujours un lien avec elles.
• Les futurs systèmes orbitaux tels que le Lunar Gateway, une station spatiale qui sera construite autour de la lune, pourraient également être reliés au système GPS. C’est du moins ce que suggère la vidéo de l’ESA.

Remarque : il faudra beaucoup de temps avant qu’un tel système puisse être construit.

• À la fin de la vidéo, il est mentionné que des détails clés n’ont pas encore été décidés, tels que le nombre de satellites, ou même les modèles qui seraient impliqués. Quoi qu’il en soit, cela signifie qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir.
• Cependant, il y a encore plus qu’assez de temps. Le premier alunissage habité de la NASA aura lieu en 2025 au plus tôt. Une base lunaire habitée en permanence pourrait ne suivre que bien plus tard.
• L’ESA cherche déjà à se coordonner avec des partenaires commerciaux pour développer davantage ce service. Cependant, de nombreux détails ne sont pas encore connus.

(CP)