Le président Stefaan De Clerck estime que ce n’est « pas le bon moment » pour le gouvernement fédéral de vendre sa participation dans l’entreprise semi-publique Proximus. C’est ce qu’il a déclaré lors d’une mission économique en Inde. Pourtant, une telle vente est envisagée car le gouvernement cherche des fonds pour investir massivement dans la défense.
Principaux renseignements
- Le gouvernement fédéral cherche des fonds pour réaliser d’urgence des investissements supplémentaires dans le domaine de la défense.
- L’une des options pour financer ce fonds est la vente de la participation dans Proximus.
- Le président Stefaan De Clerck se dit prêt à discuter, mais il estime qu’une vente actuellement n’est pas une bonne idée en raison du faible cours boursier de l’entreprise de télécommunications.
Dans l’accord de gouvernement, l’Arizona s’est engagé à respecter d’ici 2029 la norme de l’OTAN de 2 pour cent du produit intérieur brut (PIB) pour la défense. Depuis, la situation géopolitique est devenue encore plus incertaine, rendant un budget plus élevé pour la défense encore plus urgent. Tout le monde s’accorde politiquement sur ce point, mais la question est de savoir d’où viendra ce budget.
L’argent pour les dépenses de défense urgentes et accrues peut être exclu du budget selon l’Europe, mais il doit tout de même être trouvé quelque part. L’une des options pour financer ce fonds de défense est la vente (d’une partie) de la participation du gouvernement fédéral dans l’entreprise de télécommunications Proximus.
Cours bas
« Ce n’est pas le bon moment pour modifier la structure actionnariale de Proximus. En ce moment, nous avons besoin du soutien de nos actionnaires pour notre stratégie d’investissement », déclare le président Stefaan De Clerck à L’Echo lors d’une mission économique en Inde.
Cette stratégie d’investissement concerne le déploiement extrêmement coûteux – plus de 9 milliards d’euros – du réseau en fibre optique. Bien que Proximus ait récemment présenté de bons chiffres, avec une augmentation de 5,3 pour cent de ses clients convergents l’année dernière, l’action ne suit pas pour l’instant. Les lourds investissements suscitent de la prudence sur le marché boursier.
Au cours des six dernières années, l’action de Proximus a chuté d’environ 80 pour cent, mais De Clerck s’attend à un rebond prochainement. « Nous sommes effectivement dans une situation où nous attendons un retour de la croissance du cours de l’action de Proximus. Cela se produira dans les années à venir, lorsque la phase d’investissement massive que nous traversons actuellement sera terminée », explique-t-il.
Nouveau CEO et président ?
Stefaan De Clerck se dit toutefois ouvert à une discussion avec le gouvernement fédéral concernant une éventuelle vente. Cependant, ce n’est pas le moment idéal sur le plan pratique. En effet, la direction de Proximus va subir d’importants changements dans les mois à venir. Mi-mai, le CEO Guillaume Boutin partira chez Vodafone. Le cabinet de recrutement Heidrick & Struggles cherche actuellement un remplaçant, mais comme le temps presse, un CEO intérimaire sera probablement nommé dans un premier temps.
En outre, le mandat du président Stefaan De Clerck lui-même arrive à son terme après douze ans, le 16 avril. Il pourrait cependant être prolongé quelque temps. Si un CEO flamand est trouvé, un président francophone devra être nommé, et vice-versa. De plus, la décision concernant le nouveau président sera prise par le gouvernement, et ce sera donc la N-VA qui désignera quelqu’un.
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