Principaux renseignements
- L’Ukraine cessera les livraisons de gaz à travers son territoire après le 1er janvier.
- La société russe Gazprom risque de perdre environ 5 milliards de dollars par an sur les ventes de gaz européen via l’Ukraine.
- L’arrêt des livraisons affectera surtout la Moldavie et la Slovaquie, la Hongrie continuant d’importer du gaz via le gazoduc TurkStream.
Gazprom a annoncé une diminution des livraisons de gaz à l’Europe via l’Ukraine pour mardi, dernier jour avant l’expiration d’un accord de transit de cinq ans. Cette réduction porte le volume à 37,2 millions de mètres cubes, contre 42,4 millions de mètres cubes lundi. Il est prévu que les flux cessent complètement à partir du 1er janvier en raison de la résiliation de l’accord.
L’impact sur l’Europe
Cette évolution signifie un affaiblissement significatif de l’ancienne domination de la Russie sur le marché européen du gaz, qui a été presque démantelée au cours de la guerre en cours. L’Ukraine a refusé d’entamer des négociations en vue d’un nouvel accord en raison du conflit.
Affectant la Moldavie et la Slovaquie
L’arrêt des livraisons via l’Ukraine aura un impact disproportionné sur la Moldavie, une ancienne république soviétique. Parmi les pays de l’UE, la Slovaquie devrait être la plus touchée. La Hongrie, quant à elle, continuera à recevoir du gaz russe via le gazoduc TurkStream, qui traverse la mer Noire, bien qu’elle ait préféré conserver également la voie ukrainienne.
Conséquences financières
Cette transition a un coût : L’Ukraine renonce à environ 800 millions de dollars par an en droits de transit de la Russie, tandis que Gazprom risque de perdre près de 5 milliards de dollars dans les ventes de gaz européen via l’Ukraine.
Le déclin de la Russie sur le marché européen du gaz
La Russie et l’Union soviétique ont passé des décennies à se tailler une part importante du marché européen du gaz, atteignant un pic de 35 pour cent. Cependant, la guerre en Ukraine a effectivement détruit cette activité pour Gazprom, le géant gazier russe contrôlé par l’État. L’entreprise a subi sa première perte annuelle depuis 1999, qui s’élèvera à 7 milliards de dollars en 2023.
De nouveaux acteurs gagnent en importance
À la suite de l’invasion de l’Ukraine en 2022, qui a incité l’UE à réduire sa dépendance au gaz russe, des rivaux comme la Norvège, les États-Unis et le Qatar ont pris de l’importance.
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