Le G20 parvient à un accord sur l’idée d’une taxe sur les milliardaires

Les 20 plus grandes économies du monde (G20) sont convenues de travailler ensemble pour veiller à ce que les personnes très fortunées soient effectivement imposées, comme cela a été annoncé dans une déclaration publiée aujourd’hui.

Selon la déclaration, le G20 s’efforcera de coopérer pour faire en sorte que les personnes très fortunées soient effectivement imposées. Cette coopération pourrait consister à échanger les meilleures pratiques, à encourager les débats sur les principes fiscaux et à concevoir des mécanismes de lutte contre l’évasion fiscale, notamment en s’attaquant aux pratiques fiscales potentiellement dommageables.

Proposition brésilienne de « taxe sur les milliardaires »

La déclaration est une priorité pour le Brésil, qui préside les discussions du G20 cette année. Le ministre brésilien des finances, Fernando Haddad, a proposé un impôt sur la fortune de 2 % pour les fortunes supérieures à 1 milliard de dollars, ce qui pourrait générer des recettes estimées à 250 milliards de dollars par an auprès de 3 000 personnes.

Si certains pays soutiennent l’accord, d’autres ont fait remarquer que sa mise en œuvre serait difficile. Le commissaire européen à l’économie, Paolo Gentiloni, a déclaré : « Nous savons tous que nous entamons un processus très, très difficile. La première étape consistera à travailler sur l’échange d’informations entre les différents pays. Il faudra en discuter dans les mois et les années à venir ».

Le point de vue du secrétaire américain au Trésor

La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a salué l’esprit des discussions sur la déclaration, mais s’est montrée méfiante à l’égard d’une nouvelle politique fiscale mondiale, notant que le président américain Joe Biden avait proposé plusieurs politiques à cette fin, y compris un « impôt sur les milliardaires ». Elle a déclaré : « Nous pensons […] qu’il est logique que la plupart des pays adoptent cette approche de l’impôt progressif. Nous sommes heureux de travailler avec le Brésil sur ce sujet et de propager ces idées au sein du G20.

La « taxe sur les milliardaires » proposée viserait les individus les plus riches du monde, tels que le propriétaire de Tesla, Elon Musk, le propriétaire d’Amazon, Jeff Bezos, et le magnat français des produits de luxe, Bernard Arnault. Selon le magazine Forbes, ces personnes possèdent des fortunes allant de 180 milliards de dollars à plus de 235 milliards de dollars.

Inquiétudes sur l’inégalité des richesses

Selon l’organisation caritative Oxfam, les 1 % les plus riches ont accumulé 42 000 milliards de dollars de nouvelles richesses au cours de la dernière décennie, soit près de 34 fois plus que l’ensemble des 50 % les plus pauvres de la population mondiale. Cette situation a creusé les inégalités de richesse, la richesse moyenne par personne dans le groupe des 1 % les plus riches ayant augmenté de près de 400 000 dollars en termes réels au cours de la dernière décennie, contre seulement 335 dollars – soit une augmentation équivalente à moins de neuf cents par jour – pour une personne dans la moitié inférieure de la population.

Principaux enseignements

– Le G20 a convenu de collaborer pour veiller à ce que les personnes très fortunées soient effectivement imposées.
– L’accord vise à lutter contre l’évasion fiscale et à échanger des informations entre les pays.
– La proposition du Brésil prévoit un impôt sur la fortune de 2 % pour les fortunes supérieures à 1 milliard de dollars, ce qui pourrait générer des recettes estimées à 250 milliards de dollars par an.

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