Le problème avec le dernier film de Franck Dubosc 

Dans son film Tout le monde debout, Franc Dubosc joue le rôle d’un menteur qui se fait passer pour un handicapé dans le but de séduire une femme. Il rencontre une vraie handicapée… interprétée par Alexandra Lamy, une actrice valide. Un choix qui laisse dubitatif.

Tout le monde debout entend aborder le problème du handicap avec humour et légèreté. Réalisée par Franck Dubosc, cette comédie romantique fait se rencontrer un menteur-dragueur invétéré avec une femme en chaise roulante. Pour la séduire, le menteur va faire sembler qu’il est aussi handicapé et doit se déplacer en chaise roulante.

Le menteur est joué par Franck Dubosc et la femme est interprétée par Alexandra Lamy. Mais le choix de travailler avec cette dernière dérange. Pourquoi prendre une personne valide pour jouer le rôle d’une handicapée, s’interrogent certains? Pourquoi ne pas prendre directement une personne handicapée?

« Invisibilisant »

« Embaucher des acteurs valides pour jouer des personnes handicapées est : INVISIBILISANT, DÉGRADANT ET RÉVOLTANT. Vous nous piquez NOS jobs, NOS voix et NOTRE identité ! », écrit la chef de projet Social Media Sabrina « Lili » sur Twitter. « Est-ce que vous déguisez des mecs pour jouer des rôles féminins? NON. Est-ce que vous blackfacez des blancs pour jouer des perso noirs? NON. Alors, arrêtez de donner des rôles handi à des personnes valides. »

« On frôle déjà le degré zéro de représentation à la TV, dans les médias et au cinéma et quand POUR UNE FOIS on a une œuvre qui met en avant une personne handicapée on donne le rôle… à un.e valide ! Est-ce que vous réalisez LA VIOLENCE que c’est ? », ajoute « Lili ».

Dubosc et le handicap

Franck Dubosc n’a pas réagi à cette interpellation mais il s’expliquait plus tôt dans une interview accordée à l’AFP: « Cette histoire a été la conjonction de plein de choses: le handicap de ma mère et des gens que je croise, les histoires d’amour que j’aime et le mensonge, avec lequel j’ai beaucoup joué par le passé ».  

En 2017, l’acteur/réalisateur expliquait au Parisien les raisons qui l’avaient poussées à faire ce film: « Ma mère est dans une chaise roulante et je pense souvent à tout ce qu’on peut faire malgré le fauteuil. (…) En me promenant avec ma mère, je me disais aussi qu’au cinéma, on voit souvent les gens marcher côte à côte dans la rue et que deux personnes en fauteuil ne peuvent pas avancer sur un trottoir à côté l’une de l’autre. Je ne voulais ni d’une comédie burlesque, ni d’un film dramatique, mais d’une comédie sincère. »

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