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Percée imminente dans la formation du gouvernement bruxellois : Open Vld renonce à un poste ministériel

Percée imminente dans la formation du gouvernement bruxellois : Open Vld renonce à un poste ministériel
Elke Van den Brandt (Groen) – Getty Images

Le gouvernement bruxellois n’est toujours pas formé. Obtenir une majorité parmi les partis néerlandophones s’est avéré un défi considérable. Mais grâce à une concession d’Open Vld, la formatrice Elke Van den Brandt (Groen) pourrait enfin former une coalition de quatre partis.


Principaux renseignements

  • Open Vld accepte de se contenter du rôle de commissaire du gouvernement dans l’exécutif bruxellois.
  • Cela ouvre la voie à une coalition à quatre partis. La quatrième place pourrait revenir soit au CD&V, soit à la N-VA.
  • Un autre problème persiste : la répartition des postes, qui doit respecter la parité hommes-femmes.

Contexte : Une majorité néerlandophone à quatre partis semblait longtemps inenvisageable.

  • Les résultats des élections côté néerlandophone offraient deux options principales : une majorité avec Groen, Vooruit et Team Fouad Ahidar ou une coalition entre quatre partis. Étant donné que de nombreux partis refusaient de collaborer avec Team Fouad Ahidar, Elke Van den Brandt s’est immédiatement tournée vers une coalition à quatre partis.
  • Le problème : seuls trois postes sont disponibles pour les néerlandophones au sein du gouvernement bruxellois. Van den Brandt espérait réunir Groen, Vooruit, Open Vld et CD&V, mais cette tentative a échoué. Benjamin Dalle (CD&V) refusait un rôle en dehors du gouvernement. L’idée de le nommer « commissaire du gouvernement » avait été évoquée, mais Dalle avait rejeté cette proposition.

Cieltje Van Achter, ministre dans deux gouvernements ?

Dans l’actualité : Open Vld accepte le rôle de commissaire du gouvernement.

  • Ce que CD&V a refusé, Open Vld l’accepte. Selon De Morgen, le commissaire du gouvernement pourrait néanmoins disposer de compétences significatives, notamment en matière de budget, et participer aux réunions du gouvernement bruxellois. En guise de compensation, Open Vld réclame également la vice-présidence du Parlement bruxellois.
  • Pour l’instant, Groen, Vooruit et Open Vld sont certains de siéger dans le gouvernement bruxellois. Quant au quatrième partenaire, il reste à désigner. Team Fouad Ahidar semble écarté : les partis francophones ne veulent pas de lui. Ahidar a déclaré à De Standaard qu’il n’était au courant d’aucune discussion, ce qui confirme son exclusion probable.
  • Les deux options restantes sont CD&V et N-VA, cette dernière semblant favorite. Cieltje Van Achter, figure de proue bruxelloise de la N-VA, est déjà ministre flamande en charge de Bruxelles, mais poursuit les négociations à Bruxelles. Si elle le souhaite, elle pourrait cumuler les fonctions, comme Guy Vanhengel (Open Vld) l’avait fait en 2002-2003, occupant simultanément des postes au gouvernement flamand et au gouvernement bruxellois.
    • Van Achter a indiqué à De Standaard qu’elle ne se concentrait pas encore sur la répartition des postes : « La question de savoir qui sera ministre n’est pas encore à l’ordre du jour. » Elle espère qu’une majorité néerlandophone sera bientôt trouvée pour entamer les négociations sur le contenu du programme.
    • Un double rôle ministériel pour Van Achter pourrait également convenir à la N-VA. Selon son président, Bart De Wever, « les compétences actuelles de Van Achter sont intéressantes et pourraient devenir encore plus avantageuses si la N-VA accède également à des responsabilités dans la Région bruxelloise. »

Un problème persiste : le respect de la parité hommes-femmes.

  • Les règles de parité imposent que les ministres néerlandophones ne soient pas tous du même sexe. Or, dans la coalition envisagée, ce critère n’est pas respecté. Groen propose naturellement Van den Brandt, tandis que la N-VA soutient Van Achter. Vooruit souhaite maintenir la secrétaire d’État actuelle, Ans Persoons. Open Vld est le seul parti avec un homme en tête : Sven Gatz.
  • Le poste de commissaire du gouvernement, qui échappe aux règles de parité, pourrait toutefois jouer un rôle clé. En acceptant ce poste, Open Vld met la pression sur Vooruit. Si la N-VA rejoint la coalition, les rapports de force changent : la N-VA, plus grande que Vooruit, pourrait imposer ses choix. Vooruit serait contraint de remplacer Ans Persoons par un homme ou d’accepter de prendre le rôle de commissaire du gouvernement. Dans ce cas, Persoons pourrait rester, mais ce serait une victoire pour Open Vld, qui obtiendrait ainsi un ministre en la personne de Gatz, malgré son statut de plus petit parti.

Autres scénarios possibles

À suivre : Quand un accord sera-t-il trouvé ?

  • Malgré ces défis, l’optimisme règne. « Nous pourrions avoir de la fumée blanche la semaine prochaine », a confié un négociateur à De Standaard. Les discussions sont décrites comme « constructives ».
  • Cependant, tout pourrait encore changer. Une coalition incluant le CD&V au lieu de la N-VA reste une option, soutenue par Groen et les partis francophones. Vooruit évoque également « d’autres pistes » et refuse de s’engager sur des solutions qui compliquent la parité.
  • Pendant ce temps, Van den Brandt consulte son collègue formateur francophone, David Leisterh. Les partis francophones se montrent impatients face aux lenteurs néerlandophones et ont déjà voté des résolutions au Parlement bruxellois, ce qui a agacé Van den Brandt. Néanmoins, les discussions entre Leisterh et Van den Brandt se poursuivent, et aucune décision majeure n’a encore été prise.
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