Facebook étend son fil d’actualité « moins politique » à 75 nouveaux pays

En janvier dernier, Mark Zuckerberg a pour la première fois affirmé sa volonté de rendre le fil d’actualité Facebook moins politique, quelques semaines après les évènements du Capitole. Après un premier test aux Etats-Unis en août, l’expérience se poursuivra dans 75 nouveaux pays.

« Les gens ne veulent pas que la politique et les luttes prennent le dessus sur leur expérience » : c’est par ces mots que le fondateur de Facebook entendait limiter les contenus politiques sur sa plateforme en janvier dernier. Le but affiché était clairement de limiter la propagation de fake news et rendre l’expérience des utilisateurs moins conflictuelle.  « Il y a une tendance à travers la société de politiser beaucoup de choses, et la politique a une façon de s’insinuer dans tout », a expliqué Zuckerberg, le PDG de Facebook. « Nous devons équilibrer cela soigneusement parce que nous avons un engagement profond envers la liberté d’expression », a-t-il ajouté.

La phase de test de ce nouveau fil d’actualité a commencé aux États-Unis, suivis par la Suède, le Costa Rica, l’Espagne, l’Irlande, le Canada, le Brésil et l’Indonésie. On apprend sur le blog de Facebook que cette expérience sera maintenant étendue à 75 nouveaux pays.

Facebook ne précise pas le nom de ces pays. Un porte-parole de Facebook a toutefois indiqué à Engadget que les pays avec des élections à venir et les pays « à plus haut risque de conflit » ne font pas partie du test. Il précise aussi que pour l’heure ça ne concerna qu’un « petit pourcentage de personnes » dans chacun des pays figurant dans la liste.

Qu’est-ce qui est politique ?

« Au fur et à mesure que nous obtiendrons plus d’informations sur ces tests, nous partagerons des mises à jour sur ce que nous apprenons et continuerons d’apporter des modifications en conséquence », peut-on voir comme commentaire sur le blog.

Pour le moment, très peu d’informations sur les conséquences réelles sur les fils d’actualité nous parviennent. Facebook estime que seuls 6% de son contenu est politisé. Mais la définition du mot politique étant très large, personne ne sait vraiment à quoi cela se réferre.

Les sites d’actualité politique seront-ils affectés ? La publicité des hommes et femmes politiques ou des partis politiques sera-t-elle limitée ? Ces questions n’ont pas encore de réponses, mais nul doute que cette phase de test sera à surveiller, alors que Facebook a récemment fait l’objet d’accusations d’une ex-employée qui estimait que la plateforme préférait le profit à la limitation du contenu haineux ou des fake news.

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