Exposer ses proches à des publicités pour se faire de l’argent : quand monsieur et madame Tout-le-monde se transforment en nano-influenceurs

La startup française The Social Race veut permettre à monsieur et madame Tout-le-monde de s’enrichir sur les réseaux sociaux à la manière des plus grands influenceurs, en transformant leur profil sur TikTok, Instagram ou Facebook en panneau publicitaire.

Les influenceurs qui pullulent sur les réseaux sociaux ne sont pas les seuls individus dont l’avis compte pour les petites gens. On retrouve en effet le même type d’influence à plus petite échelle, dans le cadre de relations sociales beaucoup plus limitées. Et c’est justement ce sur quoi veut capitaliser The Social Race.

Leader d’opinion

La startup montpelliéraine part du principe qu’à toute petite échelle, nous sommes tous plus ou moins influencés par nos proches, que ça soit des amis, de la famille ou des collègues, et inversement. Alors, pourquoi ne pas tirer profit de ce fait pour arrondir ses fins de mois ?

« Nous sommes tous prescripteurs et influenceurs dans nos relations (famille, amis, collègues de travail). Nous partageons constamment notre vision du monde et nos idées (bons plans, opinions, inspirations, etc.) à notre entourage via nos différents réseaux sociaux »

The Social Race

C’est ainsi que The Social Race propose aux personnes lambdas, actives sur les réseaux sociaux – avec une dizaine, voire une centaine d’abonnés seulement -, d’influencer leurs abonnés en publiant des publicités sur leur compte. Une démarche qui peut paraitre surprenante, surtout lorsqu’on sait combien les TikTok, Instagram et autres plateformes sociales populaires sont déjà noyées sous les publicités et contenus sponsorisés des influenceurs.

Une relation gagnant-gagnant

Pourtant, la startup française est persuadée qu’il y a une opportunité à saisir, tant pour les nano-influenceurs en devenir que pour les marques.

  • C’est en effet l’occasion pour les marques de toucher un public qui était jusqu’alors inaccessible, que ça soit des utilisateurs qui ne suivent aucun influenceur ou qui ont une utilisation limitée des réseaux sociaux.
  • Pour les utilisateurs nouvellement micro-influenceurs, l’intérêt est évidemment de pouvoir se faire de l’argent en ne faisant, au final, pas grand-chose. D’autant plus que l’inscription est gratuite. Les revenus peuvent vite grimper, selon les créateurs de The Social Race, de quelques euros à « plus de 17.000 euros » pour les plus actifs.

Dans les faits, le potentiel des revenus repose sur les interactions des abonnés. Ainsi, plus un contenu publicitaire reçoit de likes, commentaires et partages, plus le nano-influenceur sera rémunéré. Pour avoir une chance de s’enrichir avec The Social Race, il faudra donc détenir beaucoup d’abonnés, mais surtout qu’ils soient actifs.

Pour chaque campagne, les annonceurs définissent une cagnotte qui sera partagée (au prorata des interactions générées) entre tous les influenceurs qui participent à la campagne.

La mort des réseaux sociaux ?

Outre le concept qui peut paraitre un peu cynique, la transition des profils personnels en panneaux publicitaires ne va-t-elle pas provoquer la mort prématurée des réseaux sociaux ? Car si tout le monde s’y met, à quoi bon se rendre sur TikTok, Instagram ou Twitter si c’est pour être exposé en permanence – encore plus que maintenant – à des publicités ?

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