L’excédent budgétaire de la Russie au premier semestre de l’année a triplé par rapport à l’année précédente. Cette situation est principalement due à la réduction des importations et aux prix exorbitants sur le marché mondial de l’énergie.
Au cours de la période allant de janvier à juillet 2022, le pays a enregistré un excédent de la balance courante de 167 milliards de dollars, une mesure clé des flux commerciaux et d’investissement. L’année dernière, l’excédent n’était que de 50 milliards. C’est ce que révèlent les données publiées mardi par la Banque centrale de Russie.
Cela serait dû en partie à un effondrement des importations, provoqué principalement par le grand nombre de sanctions internationales imposées à la Russie après son invasion de l’Ukraine voisine. Les augmentations massives des prix de l’énergie jouent également un rôle : la Russie, qui est l’un des plus grands exportateurs d’énergie au monde, s’empresse d’en profiter.
L’Europe reste très dépendante du pétrole et du gaz des Russes. Bien que l’Union européenne a mis en place un embargo sur le pétrole russe à partir de février, sa faim d’or noir ne peut être satisfaite autrement pour le moment. La Russie se porte également bien sur le marché asiatique : la Chine et l’Inde importent actuellement des quantités record de pétrole.
Récession russe
Cependant, tout ne va pas pour le mieux dans le pays. Il y a tout juste une semaine, la banque centrale de Russie a annoncé que l’excédent courant se réduirait au second semestre.
En outre, la possibilité d’une récession se profile : la production économique russe a chuté de 4 % au deuxième trimestre et, selon la banque centrale, la situation ne fera qu’empirer ce trimestre-ci. Le produit intérieur brut (PIB) de la Russie devrait alors chuter de 7%.
Pour l’ensemble de l’année 2022, la banque centrale de Russie prévoit une baisse de l’économie comprise entre 4 et 6%. L’année prochaine, le pays sera probablement encore en récession, même si la staflation s’atténuera quelque peu. Enfin, la banque centrale prévoit que l’économie recommencera à croître en 2024.
MB