La Belgique devait envoyer ses avions pour Israël ce samedi pour évacuer des citoyens belges et d’autres personnes éligibles à un rapatriement. Cependant, en raison du Sabbat, l’avion est resté vide. Cette semaine, les regards se tournent vers Gaza, où de nombreuses personnes détenant un passeport belge se trouvent toujours.
C’est impressionnant comment les choses peuvent changer rapidement : mercredi dernier, l’évacuation des Belges d’Israël n’était pas envisagée, malgré les pressions de l’opposition : « Il y a actuellement de nombreuses options commerciales pour ceux qui souhaitent quitter le pays », déclarait alors le ministère des Affaires étrangères. Vendredi, il a finalement été décidé de commencer les vols d’évacuation en raison de l’incertitude croissante due à la guerre entre Israël et le Hamas.
- Initialement, le premier vol devait décoller samedi. Selon le ministère de la Défense, cela a finalement été repoussé à dimanche pour permettre l’utilisation d’un avion de transport militaire Airbus A400M.
- Cependant, une autre raison a été évoquée par les évacués : le samedi est le jour du Sabbat pour les Juifs, jour de repos durant lequel ils ne sont pas autorisés à voler. La liste des civils à évacuer se limitait donc à une dizaine de noms, jusqu’à ce qu’il ait été décidé de reporter le rapatriement d’un jour. Le vol du dimanche a évacué au total 105 personnes, dont 92 Belges.
- La Belgique était également « le premier pays à emmener d’autres citoyens de l’UE », a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib (MR). La possibilité d’un deuxième vol dépendra du nombre de civils souhaitant encore être évacués. On estime qu’environ 10.000 personnes possédant la double nationalité belgo-israélienne se trouvent en Israël, mais la majorité d’entre elles semblent vouloir rester sur place.
Dans la bande de Gaza
II y a aussi 125 Belges et autres personnes éligibles à un rapatriement qui sont coincés dans la bande de Gaza, confirme le ministère des Affaires étrangères.
- Tous les points de passage entre la bande de Gaza et Israël sont actuellement fermés. « Nous étudions avec les États-Unis la possibilité de rapatrier des personnes via Rafah, au sud de la bande de Gaza », a déclaré le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open Vld) dimanche sur VTM Nieuws.
- L’Égypte aurait ouvert un point de passage lundi pour évacuer des étrangers de la bande de Gaza et acheminer de l’aide humanitaire, mais cela a depuis été contredit par le ministère des Affaires étrangères : « À l’heure actuelle, les autorités égyptiennes ne permettent pas aux ressortissants de n’importe quel pays de quitter la bande de Gaza via Rafah ».
MB